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Le journal de mamie Paulette : 6 août 1942

sommaire du journal

Le Mans – Ecommois – Villaines sur Lucé = 51 km     Total = 304 km

Bon départ du Mans. Comme le 1er jour de nos vacances, le ciel est bleu et annonce du beau temps pour la journée. La route du circuit est toujours bonne, et nous ne quittons la Nationale que pour aller à Laigné.
Arrivées au presbytère, nous trouvons le curé Chardon, le même que celui d’autrefois. Il nous fait entrer et, comme la route était froide (Jeannine avait même eu l’onglée) il nous propose un café. Café au lait abondant, avec pain qu’il nous offre car il en a, paraît-il suffisamment. Il nous fait faire le pèlerinage du cantonnement.

Prêtes à partir de chez lui, le pneu arrière du vélo Catusse est à plat !.. Nous nous installons au soleil et sur les conseils de M le curé, nous nous contentons de gonfler le pneu avant de reprendre la route.
Sur le chemin d’Ecommoy, le pneu s’aplatit doucement. Il est encore très tôt. Nous nous arrêtons pour trouver le trou. Le pneu est coupassé en quantité d’endroits et nous en sortons plusieurs petits cailloux.
Brusquement, après en avoir enlevé un, nous entendons un échappement d’air : cela a été moins long à trouver que nous ne le craignions ! Réparation rapide et départ à nouveau.

Arrivées à Ecommoy avant 11 heures, nous cherchons un restaurant catégorie D. Nous en choisissons un et y retenons nos places pour 12h1/2 . Nous y laissons nos vélos et partons en balade aux alentours d’Ecommoy. Revenues pour l’heure nous déjeunons après avoir acheté notre pain chez le boulanger :

salades de pommes de terre et haricots verts / boeuf à la sauce au vin / pommes de terre à la même sauce / fromage blanc / prunes.
Le tout copieux et sans ticket !

Sans nous presser nous partons sur Villaines. Ecommoy était occupé, comme toutes les villes où nous passons, et beaucoup de parisiens s’y trouvaient : Jeannine y voit 2 élèves du lycée qui d’ailleurs ne la reconnaissent pas.

Sur la route nous voyons la première vigne et nous mangeons nos premières mûres. Nous traversons la forêt de Bercé et nous avons bien souvent une belle vue à admirer. Cependant, le paysage étant vallonné, ce ne sont pas de grandes étendues mais des replis de terrains souvent couverts d’arbres (pins – chênes -châtaigniers ). Partout des coupes, mais peu importantes.

Du Grand Lucé, nous descendons tout de suite à Villaines pour voir Mercier. Comme Ecommoy, la région est occupée, toutes les chambres prises.
Les hôtels du Grand Lucé où nous retournons sont tous complets. Enfin on nous propose une chambre à Villaines. Ce soir, quand même nous aurons un lit : nous avons bien eu peur d’être obligées de coucher dehors, ou tout au moins de continuer la route, ce que nous aurions encore préféré.

Nous devons rentrer à 10h ce soir pour nous coucher. En attendant nous sommes dans un pré où Jeannine tricote… Seules les vaches ont le pouvoir de lui faire ranger rapidement son travail.

Temps : magnifique
Santé : excellente

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