Sambin – Amboise – Tours = 54 km total = 692 km
Même petit déjeuner qu’hier matin. Nous voulions partir de bonne heure pour gagner Amboise bien avant midi et y retenir deux repas. Mais notre obligeante logeuse bavarde avec nous de son gendre prisonnier, se rappelle l’entrée des allemands dans son bourg, et nous parle de quelques prisonniers libérés par la relève (3 ouvriers pour 1 cultivateur) Nous ne la quittons qu’après avoir graissé nos vélos. Il est plus de 9h quand nous la quittons.
Nous prenons la route la plus courte, mais aussi la plus accidentée. Nous coupons des coteaux couverts de vigne comme ceux de Reims, surtout dans la région de Vallières-les-Grandes. La plantation en ligne, comme les ceps, est l’habitude du pays, si bien que de loin nous nous y trompons et constatons que dans un champ il s’agissait simplement de haricotes et de pommes de terre. A part cela, tout le reste est bien de la vigne dans laquelle s’espacent de petites et rares cultures de pavot, ce que nous n’avions pas encore vu.
La route est très agréable. Jeannine se sert pour la première fois du changement de vitesse et apprécie cette invention. Les montées et les descentes en lacets se succèdent jusqu’à Amboise.
Il est 11h quand nous arrivons. Nous décidons de nous retrouver au pont et d’explorer chacune une région d’Amboise car nous connaissons déjà la place des restaurants. Nous revenons toutes deux bredouilles, et décidons de nous rendre comme la veille à l’hôtel de la plage … où l’on ne refuse personne. Pain, fromage, beurre et pommes seront encore les mets servis.
A midi et 1/4 nous avons fini, or notre arrivée à Tours nous préoccupe un peu. Nous décidons de reprendre la route car le ciel est très couvert. Sans doute il ne pleuvra pas, mais il ne ferait pas chaud à rester assises. Nous roulons tout doucement, traversons Vouvray où de multiples restaurant servent encore à manger. Des deux côtés de la Loire nous voyons toujours les troglodytes.
Enfin nous arrivons à Sainte-Radegonde vers 2h. Justement Jean (Catusse ?) débouche en bicyclette. Nous le rejoignons et lui déclarons que nous allons immédiatement chercher une chambre. Il décide que nous les retrouvions à leur restaurant le soir après dîner vers 9h.
Nous voilà donc libres. Nous continuons notre chemin, nous arrêtons au premier hôtel que nous croisons. Jeannine y entre et ressort pour m’annoncer que nous avons une chambre. C’est une des premières fois que nous trouvons du premier coup. Après nos recherches de ces derniers jours nous l’apprécions doublement et Tours nous semble une ville assez sympathique.
Dans notre chambre nous prenons vite l’allure de personnes distinguées et nous pouvons sortir dans la ville après avoir passé le pont.
Ici beaucoup de bombardements. La rue la plus commerçante a beaucoup souffert. Cependant, dans notre après-midi c’est la seule rue que nous parcourrons. Tous les pâtissiers y sont ouverts ! C’est la deuxième fois depuis notre départ, la; première étant Chartres.
Nous entrons évidemment chez le meilleur qui soit ouvert actuellement. Une foule s’y presse. Nous y dégustons chacune 2 cafés liégeois et 2 petits gâteaux (ces derniers non payés …)
Nous revenons chez nous après avoir acheté du saucisson en prévision de jours d’infortune. Nous dînons à l’hôtel :
Potage épais / nouilles à la tomate / saucisson et cornichon / salade à l’huile / poire exquise
Nous partons retrouver Mme Catusse, et faisons la connaissance de Mme Lelong et de sa fille. Nous dégustons une fillette de Vouvray tout en bavardant jusqu’à 10h1/2. Nous rentrons à la nuit ce qui nous permet de chercher notre hôtel. L’émotion rend Jeannine pour le moins grincheuse : c’est la première fois depuis notre départ !
Nous trouvons notre lit, sommes assurées d’en retrouver un autre demain soir, car devant passer une partie de la journée de demain avec Mme Catusse nous ne pouvions guère partir de Tours.
Tout va très bien.
Temps : gris, sans pluie, vent chaud (pourtant tous les habitants de Tours sont couverts ! et en grande tenue)
Santé : excellente
Précision quant à nos fromages … – sans ticket –
C’étaient des espèces de camembert à 0,01% de M.G. On aurait cru du caoutchouc transparent, sans goût, assez difficile à mastiquer. Des protéines quand même.
De quoi, je pense, vous dégoûter du chewing-gum pour la vie.
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