Voici la narration d’Evelyne Des. sur ce week-end des Volcans d’Auvergne (du 16 au 19 juin 23):
Bernard et moi, après un long voyage par l’autoroute avons retrouvé les copains sur le parking du centre de Vacances « Espace Volcans » à Laschamps dans le Puy de Dôme. Il faut dire que nous avons eu de la chance d’arriver à l’heure, notre GPS nous ayant dirigé vers un autre Laschamps, dans le même département, à une trentaine de Km du but. Décidément, le GPS et les Desgranges ne font pas bon ménage.
Nous voilà partis en troupeau pour pédaler autour des Volcans. C’est Fabienne (la petite par la taille mais grande par le pédalier) qui mène la danse pour les rapides mais pas pressés. Nous longeons le Lac d’Aydat par une jolie route. Nous croisons Allagnat et le col de la Moreno 1062 m (un clin d’œil aux mélomanes). Nous voilà mis en appétit pour les deux jours qui suivront.
Après la bière d’arrivée, l’installation dans les chambres minimalistes mais confortables, la bonne douche, la réunion de debriefing, nous sommes fin prêts pour le casse-croute (fort bon) et la partie de coinche avec les doudous.
Au menu du lendemain, nous aurons une nouveauté. Trois catégories de base : les VTTistes, les Graveleux, les Routiers. Dans les routiers, des sous-groupes comme d’habitude : les road runners (les plus rock) sur le grand parcours, les cools rapides mais toujours pas pressés pour faire le plus petit parcours.
Rendez-vous pris à 9h, le joyeux troupeau est là. A vrai dire, on ne sait pas trop qui est avec qui mais ,par la force des choses et des vitesses, les groupes se forment naturellement : n’est pas « road runner » qui veut. C’est Denis qui prend la tête de notre groupe, les petits parcours en touristes.
Nous repassons par le col de Moreno, en chantant qu’on irait bien à Rio, nous arrivons au carrefour de Vulcania où déjà les voitures se pressent à flots et nous nous retrouvons plus tard sur une piste, annoncée comme genre Gravel, mais en vérité bien sous qualifiée et digne du VTT. Ne reculant devant rien, nous sommes passés sans rien casser. Alain nous avait intrigués en appelant le parcours « Chut », (non, ce n’était pas un ordre pour faire taire Dany qui maudissait en pédalant : les Gravels, les VTT et toutes autres machines ne roulant pas sur du goudron). Nous avons enfin découvert après un nouveau petit passage délicat le pourquoi du « CHUT ! ». Dans un coin de nature paisible, une structure, sculpture on ne sait dire, est posée aux abords d’un champ, les lettres du mot « CHUT ! » et une plaque explicative dont je vous soumets le texte : « Chuchoter, Le bruit humain se tait, la nature fait jaser les volcans, chuchoter les paysages et murmurer les mille voix du silence. Thierry Courtadon ».
Dans ce paysage, comment ne pas obtempérer ?…
Prenez une feuille, vous avez 3 heures… Nous nous sommes donc tu et avons passé notre chemin. Nous avons bien galéré pour trouver un endroit pour boire le café après le casse-croute. On peut constater que de nos jours, trouver un troquet dans les villages est de plus en plus difficile. Le retour au village de vacances sans encombre, satisfaits de notre journée, mais fermement décidés à ne pas se retrouver à nouveau dans des chemins compliqués quitte à faire des détours.
Rituel du soir ; un petit tarot d’après Perrier citron et douche, débriefing, repas, revanche de la coinche. En allant nous coucher, nous avons retrouvé Alain et Patrick face à l’ordi. Les tracés du lendemain avaient été modifiés pour éviter les déconvenues de la journée et amener les “routiers” au col et au Lac de Guery. La nouvelle mouture était dans la moulinette. Un orage éclatait avec grêlons.
Lac de La Cassière
Lac de Servières
Ce dimanche est un autre jour. Les orages étaient annoncés en fin de journée et il pleuvait encore un peu, reste de la nuit. La pluie ayant cessé à l’heure du départ, nous avons pris la route. Nous étions 7 sous la direction de Patrick qui avait rejoint le clan des Touristes. Il s’était certainement suffisamment fait secouer la veille… Peu après le départ, nous avons récupéré deux naufragés du groupe des rapides, juste devant nous, victimes d’une panne. Une superbe route et surtout le passage vers des lacs magnifiques : Lac d’Aydat , Lac de Servières, lac de la Cassière et une curiosité géologique les roches Tuillières et Sanadoire, vestiges du passé volcanique.
Les roches de La Tuillère et de Sanadoire, deux cerbères gardant le vallon de Fontsalade
Entre temps, deux de notre équipe sont partis pour vivre une aventure solitaire et nous avons récupéré Bernard au café à Orcival après la visite de la superbe Basilique. Sept au départ +2-2+1 : huit à l’arrivée, le compte est bon. Le serre file Denis a dû bien gérer. On part ensemble, on rentre ensemble : ben nous en fin de compte on a du rab !
La Basilique d’Orcival, prête à accueillir La Grande Boucle
Finalement nous avons échappé à la pluie.
Pendant notre « rituel » Bière ou Perrier Citron sous les arbres de la terrasse, nous avons vu arriver Alain, ses roues de VTT et lui couverts de boue et très content. A voir son sourire, il s’était fait plaisir. Un VTT qui rentre propre, ce ne serait pas normal !
Ayant repris le mode musculaire, je remercie mon coach Annie, Patrick et Denis de leur soutien. Honnêtement, j’en ai bien bavé dans les montées. L’Auvergne, ça se mérite. Je vous recommande le cocktail : coca, gingembre confit, crème Nestlé vanille, Sporténine , c’est de la dynamite.
Encore une agréable fin de journée qui clôturera notre séjour.
Une découverte de la région et des belles routes dénichées et proposées par Alain. Bravo et Merci.
& & &
textes et photos: Evelyne Des.
Commentaires récents