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Le journal de mamie Paulette : 17 août 1943

sommaire du journal

La Bugue – Les Eyzies – La Bugue = 32 km      total = 418 km

Petit déjeuner : café au lait
Nos sympathiques voisins ne sont pas mangeurs de pain. Adroitement, Jeannine a circonvenu ce matin le chef de famille et nous en aurons au moins un morceau de cette précieuse denrée. En échange – peut-être – nous irons avec la fille aux Eyzies. Elle est d’ailleurs très gentille, ne s’imposant nullement.

Nous partons avec un casse-croûte préparé par notre hôtelier et nous sommes trois. Le chemin est assez agréable. Les champs de tabac sont nombreux. D’énormes rochers en équilibre extraordinaire marquent la place des Eyzies de très loin. Ces énormes masses crayeuses tranchent sur une région verdoyante où l’on ne trouve pourtant que peu de grands arbres.

Nous visitons la fouille, la caverne du grand roc, admirons les squelettes de Basse-Laugerie, puis nous allons déjeuner sur l’herbe :

radis / boeuf froid / melon / pommes / pêches

puis à l’ombre d’un noyer nous attendons que la chaleur passe. Jeannine tricote, Toinette lit et j’écris.
Quand à cinq heures nous reprenons la route, il fait encore très chaud et ce sont trois assoiffées en sueur qui s’installent au café, buvant un panaché.

Le marché de ce matin est devenu foire. Il y a un monde fou, mais nos maillots ne sont pas revenus.

Dîner : bouillon gras / Rôti de boeuf / Pommes terre graisse d’oie (2 fois) / salade / fromage blanc

Ce soir, nous bavardons très longuement avec nos voisins de table. Nous nous reverrons peut-être, surtout à cause de la photo.
Nuits excessivement chaudes
J’ai ramené une branche de baies de genièvre.

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