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Le journal de mamie Paulette : 1er août 1942

sommaire du journal

Paris – Versailles – Rambouillet = 69 km

Parties ce matin à 9h1/2 – Premier arrêt Boulevard Diderot devant la Poste : Paulette a crevé !!! Déjà.
Nous ne réparons pas. Un charmant PTT s’en charge.

Deuxième départ : Pont d’Austerlitz. Jeannine perd tous nos cadenas. Nous les ramassons.

Jusqu’au soir, aucun autre accident à signaler.

Nous avons bien de la difficulté à trouver notre route Parc de Saint-Cloud et nous poussons déjà nos vélos sur une fameuse grimpette. Quand le chemin est enfin praticable, il n’est guère plus carrossable . Mais la route redevient bonne lorsqu’à la sortie du parc nous traversons Ville d’Avray. De là, nous roulons jusqu’à Versailles où nous voyons un musée. Est-ce le château ? Nous évitons les réflexions ridicules et cherchons tout de suite un restaurant. Au parc, nous voyons nos premières vaches.

Catégorie D : salade de tomates / veau et pommes de terre (plat copieux) / chou / pêches
Nous sommes lestées et prêtes à repartir.

Sorties de Versailles, nous recherchons notre chemin que nous trouvons toujours facilement mais nous avons du mal à nous voir bien sur la carte. Enfin nous trouvons Saint-Cyr l’Ecole et prenons la GC 127. Là, de grands champs de blés. Dans le premier qui soit fauché, nous glanons nos premiers épis.

Guyancourt, Voisin le Bretonneux.
Une descente magnifique à travers les bois sur Port-Royal.

Là un crochet de 700m pour visiter l’abbaye.
Nous y sommes avec un jeune prêtre et une dizaine de gamins.
Les esprits sont gais et la visite de ces ruines est tout de même agréable.

Nous repartons vers Dampierre. Montée à côté du vélo. Descente vraiment très belle sur Dampierre.. Les virages nous permettent d’admirer en contrebas un petit hameau et des étendues boisées. Avant Dampierre nous glanons notre première avoine.

Nous passons devant le château sans nous y arrêter et filons vers Les Vaux de Cernay. Arrêt pour admirer cette vallée pittoresque : une rivière encastrée dans un paysage titanesque (énormes rochers éboulés formant cavernes et se soutenant on ne sait comment)

La route commence à paraître longue d’autant plus qu’elle monte. Pour la première fois nous faisons attention aux bornes kilométriques et essayons d’apprécier, entre deux bornes, la distance parcourue.

Nous arrivons enfin – 6h1/2. Tous arrive ! Cherchons une chambre, des fruits. Puis nous revenons nous laver, (nous en avons grand besoin) et sur notre lit nous nous livrons aux occupations du soir : Jeannine fait ses comptes puis tricote pendant que j’écris ces lignes.

Temps : brumes jusqu’à Saint-Cloud – Ensuite ciel uniformément bleu, sans un nuage. La nuit sera chaude quoique nous couchions sur notre lit grand ouvert.
Etat de santé : satisfaisant

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