Un séjour vélo sacoches reste définitivement une affaire de sacoches

Un regroupement la veille du départ à Savigneux, en banlieue de Montbrison, dans un restaurant, le QG, le bien nommé, nous aura permis de refaire connaissance après cette période de congés. Mais c’est l’hôtel Les Etoiles du Forez qui aura facilité les liens unissant les uns ou les autres avec une gestion des chambres aléatoire et des couchages à partager……en tout bien, tout honneur.

Certains venus de Grenoble ou de Joyeuse avec leur remorque découverte ou carénée s’étaient donc largement échauffés et étaient pressés d’en découdre avec le reste de l’équipée pour ce séjour de 4 jours en Livradois Forez.

Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à l’excellent diaporama réalisé par Gérard Galland

J1 – Départ de Savigneux à la périphérie de Montbrison dans le département de la Loire

Le groupe bien équilibré, comme c’est régulièrement le cas au CTG avec 4 féminines sur 11 participants ou 6 assistés pour 5 musculaires, était paré dés potron-minet pour s’affranchir des chaleurs inhabituelles en ce début du mois de septembre. C’était sans compter sans le superbe cadeau reçu par Chantal avec une magnifique paire de sacoches de conception « citadine » peu adaptée à sa monture du jour.

Il fallut donc faire preuve d’imagination en utilisant moult « petits bouts de ficelle » pour enfin pouvoir s’ébranler avec 2 petites heures de retard et s’attaquer aux contreforts du Forez.

Notre organisateur, Dominique, avait parlé d’une longue montée sans grande difficulté mais en fait, pour atteindre le balcon (sic) il fallait grimper quelques petites marches de 10, 12 ou même 17 % (cette dernière imposant un pied à terre pour certains).

Une fois le balcon atteint, c’était le 1er col du séjour et de la journée qui s’offrait à nous, le col de Baracuchet (1256 m) que certains avaient voulu escamoter pour déjeuner à Lerigneux, ce qui n’était pas prévu dans la trace initiale. Il fallut donc attendre la traversée d’un sous-bois ombragé pour une pause casse-croûte très attendue par certains avant de rejoindre un secteur de landes dénommées « Hautes chaumes » parsemées de fermes d’estives désignées sous le terme de jasseries tel que nous l’aura présenté notre animateur du séjour (qu’il en soit ici encore remercié).

Rassasiés, il n’était que temps de rejoindre Saint-Anthème dans le département du Puy de Dôme pour une ascension partielle du col des Supeyres et atteindre notre superbe gite étape, le jas du Mas à l’altitude de 1270 m. Excellent choix avec l’accueil du soir par un Maître Restaurateur qui nous aura gratifié d’un menu gastronomique avec la découverte de la Patia ou Patchia des jasseries, plat à base de pommes de terre, de crème et de fourme, le tout mijoté pendant des heures et arrosé d’une des 5 AOC de la région, un Côte du Forez, certes moins connue qu’un Condrieu. Enfin,… arrosé… pas pour tous,mais pour ceux qui considéraient avoir atteint leur quota d’eau pour la journée.

J2 – après une nuit sans problème passée pour la majorité dans les « alcôves » d’un dortoir,il n’était que temps de quitter cet havre de paix hors du temps et de poursuivre la suite de l’ascension du col des Supeyres.En guise d’échauffement matinal, Il aura fallu tout d’abord réaliser une fraîche descente en ce début de matinée et prendre ainsi un peu d’élan pour atteindre le sommet à 1 365 m. Un panorama splendide s’offrait à nous avec une vue à 360 degrés sur la chaîne des Puys avec le Puy-de-Dôme qui se détachait dans une légère brume et la plaine du Livradois alors que dans notre dos, on pouvait deviner les monts du Lyonnais et la chaîne des Alpes.

Nous étions désormais au coeur du Forez en traversant des villages dotés de solides maisons en granit pouvant rappeler parfois avec des toitures en ardoise la Bretagne mettant ainsi en en avant la parenté entre le Massif armoricain et l’Auvergne, villages souvent malheureusement désespérément désertés compromettant tout ravitaillement pour les imprévoyants….

Cette journée fut certainement la journée la plus équilibrée du séjour avec le suivi de lignes de crête agrémenté de cols sans difficulté voire sans nom ni panneau comme le Pas du Mousset (940 m) que les chassseurs de cols n’auront pas manquer valider.

Il nous fallait ensuite rejoindre Aubusson d’Auvergne dont nous n’aurons pas le courage de visiter le lac récemment aménagé. La journée avait été bien remplie et le gîte FFVELO finalement pas si près que cela du bourg.

Soirée très calme avec belote pour certains mordus et repos pour d’autres dans un un environnement somme toute plutôt sportif.

J3 – Cette troisième journée fut sans conteste la plus sportive, dans une chaleur très orageuse. Les longues descentes du début de journée auraient dû nous alerter sur l’ascension qui nous attendrait à la sortie d’Ambert.

Une1ère sévère descente nous permit d’atteindre Courpière, de nous y ravitailler et ainsi préparer la pause de mi-journée. Nous allions ensuite longer la Dore sur une route en balcon puis descendre le cours du Modet jusqu’à un point bas, Le Moulin Neuf (pas très bien nommé). La pause déjeuner fut atteint à Bertignat, une dernière marche avant une superbe descente vers Ambert, une des 4 sous-préfectures du Puy de Dôme.

Ambert que nous allions traverser en s’affranchissant de la trace GPS initiale pour découvrir son emblématique mairie dont l’architecture ronde provenant de sa destination initiale de halle à grains en 1816 a été célébrée dans un roman de Jules Romain.

Il n’était que temps après une pause café pour certains de s’attaquer à la dernière longue difficulté de la journée dans un chaleur roujours lourde et de relative mauvaise augure.

L’objectif, le col des Pradeaux (1196 m) à 11,5 km d’Ambert pour un dénivelé de presque 700 m (à vos calculettes pour définir le dénivelé moyen). Au cours de la montée, les moins rapides auront pu se rafraîchir avec une averse de quelques minutes. Après un rassemblement au sommet du col, c’est un plateau couvert de landes qui nous permettait de basculer pour une longue descente jusqu’à la vallée de l’Ance que nous avions laissé de côté le 1er jour et attendre notre hôtel pour une dernière nuit à Saint-Romain au lieu-dit Raffiny sous un ciel de plus en plus menaçant.

J4- Il fallait que cela arrive et que les tenues de pluie trouvèrent leur justification dans les sacoches, l’orage s’étant déclaré dans la nuit. Le démarrage fut donc un peu poussif et la décision de réduire le parcours (en s’affranchissant d’une boucle sans intérêt particulier) fut prise à l’unanimité. Nous avions en mémoire que pour 2 d’entre nous le retour à Savigneux n’était qu’une étape, et pas une fin de séjour…. Par chance les cols prévus dans la journée, col des Limites (marquant le retour dans le département de la Loire), et col de la Croix de l’homme mort (tout un programme) furent franchis avec une météo très ponctuellement clémente mais jusqu’à quand ?

permettant d’immortaliser le séjour avec une séquence photos, certaines dans un esprit potache (cela sentait la fin du séjour). Mais, changement de paradigme pour la descente des cols ; ce fut donc sous une belle averse que nous avons pu vivre la seule crevaison du séjour. La boucle était bouclée : ce sera la monture aux magnifiques sacoches dont il aura fallu réparer la roue AR (et ce, sans détacher les sacoches !) qui aura permis à la solidarité du groupe de s’exprimer.

Le retour vers la plaine du Forez fut donc une longue descente bien arrosée de 25km. Aurions nous  trouvé là l’origine de l’eau minérale gazeuse de la source Parot à Saint-Romain-le-Puy (la « fameuse »Puy Saint Georges) ? Ce retour à Savigneux fut donc d’abord un « retour à la civilisation » avec circulation dense et chantiers en tous genres dans un environnement plutôt humide.

Le bilan chiffré de ce séjour suivant mes compteurs ressortait à 270 km et 4500 m de dénivelé (les puristes, techniciens et scientifiques de tous poils pourront me corriger) mais surtout ce fut un séjour riche de moments agréables partagés.

Certains ne voulant pas se quitter sur un parking d’hôtel auront pu se retrouver aux abords de l’autoroute dans un restaurant, que nous recommanderons vivement (une fois n’est pas coutume) pour la qualité de son accueil, de son menu et de son budget : Chez Nicole – Le Cerizet à Boisset-les-Montrond.

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