Randonnée sacoches en autonomie L’Emilie Romagne et les Alpes Apuanes du 31 Mai au 7 juin 2017

Texte et photos de Daniel Cattin.

NOTRE RANDONNEE SACOCHES DANS LES ALPES APUANNES

Pour la troisième année consécutive, nous avons choisi de pédaler avec nos sacoches hors de nos frontières.

Ainsi, après le Nord Est de la Sardaigne et le tour de la cordillère de Cadi en Espagne, ce sont les Alpes Apuannes qui avaient retenu notre attention avec le parc National Appennino Tosco-Emiliano.

Il est vrai que ce secteur situé au bout de la chaine des Apennins, entre la plaine du Pô et la mer Ligure n’avait plus été parcouru depuis …1983.

Nous partons de Castelnovo ne monti, petite ville blottie sous une montagne ressemblant à un mini mont Aiguille.

Les 3 premiers jours seront consacrés à descendre vers la mer. Mais pour cela, il faudra franchir quelques obstacles. Le premier col, le Passo Pratizzano (1230) nous conduira vers de très beaux paysages. Petite route escarpée entre forêts et belles prairies avec quelques névés en toile de fond. Une rencontre avec des touristes Italiens, étonnés de voir un groupe de cyclistes Français ainsi équipés. Publicité pour le BRA, notre président ne manque pas une occasion…

Ce premier col n’ayant pas calmé nos ardeurs, quelques-uns iront faire le Passo della Scalucchia (1355)

Cette première étape se terminera à Ligonchio. Si un jour vous passez dans le coin, n’hésitez pas de vous arrêter au refuge d’elle Aquila. Superbe construction de pierre et de bois avec un accueil à la hauteur de la qualité de l’environnement. Certains y resterons même 2 jours de plus… mais c’est une autre histoire.

Le col suivant, le Passo Pradarena est le plus haut col de notre périple (1574). Il est surtout à déconseiller si l’on n’a pas un vélo léger et des très petits développements… tout de suite après le pont sur le Rio Re, la pente oscille entre 10 et 15% sur 4 à 5 kms.

le grupetto

Ce qui a pour intérêt de former un gruppetto, follement encouragé au sommet.

Pour en finir avec cette seconde étape, après avoir pique-niqué au bord d’un très joli lac et faire le grand parcours agrémenté d’une piste pas évidente à voir sur les cartes, c’est un autre refuge qui nous attend. Il est situé au bout de la vallée du Val Serenaia, accessible par une petite route assez difficile. Rien à voir avec le refuge de la veille mais très bon accueil, feu de bois et hymnes nationaux improvisés pour ce jour de la fête de la république italienne.

Le lendemain, nous continuons vers Ugliancaldo par une superbe route en balcon, au milieu des genets. Pique-nique improvisé au carrefour d’une variante. On aurait pu faire mieux !

La variante en question nous conduit à Campo Cecina à 1350m. 2 cols au passage et surtout point de vue exceptionnel sur la mer et les carrières de marbre que nous découvrons pour la première fois depuis notre départ. Nous recevons ce jour-là des nouvelles des CTG, en quête de cols dans le Vercors. Jacques qui ne se sépare jamais de son zinzin S7, nous envoie quelques photos. Nous échangeons les nôtres. Cette communication est très conviviale et témoigne de la bonne cohésion de notre club. Regroupement laborieux à Carrara après les multiples crevaisons de Pierre. Nous escaladons (le mot n’est pas trop fort) la côte de la Via Forma Alta   une directissime route bétonnée (normal) aux environs de 30%. Tout le monde à pied sur une centaine de mètres. L’arrivée à Marina di Pietransanta se fera par le bord de mer, sans doute pas le meilleur moment de la semaine…

La journée de repos débute par une violente averse… seul Christian enfourche le vélo. Les

Le président lui aussi à pied

autres iront du coté de Pise pour tenter de redresser la tour, d’autres irons à Lucca, belle petite ville comme la plupart des bourgades de cette superbe Toscane, berceau de la Renaissance.

Nous sortirons de Pietrasanta par des sympathiques petites routes que nous ne chercherons pas grâce au GPS. Mais à Montegnoso, la route prévue est barrée. Quelques-uns quittent le parcours prévu et poursuivent la montée, ils feront 200 m de dénivelé en plus. Les autres prendront la route barrée, simple éboulement sur 20 mètres que nous franchirons sans descendre du vélo. Les 2 groupes se retrouvent dans la montée du col de Vestito, superbe ascension vers les carrières de marbre avec un petit détour au refuge Citta di Massa pour le café.

A la sortie d’un tunnel, nous retrouvons Nicole et Roger venus à notre rencontre après leur séjour prolongé à Ligonchio pour cause d’ennui de santé de notre dynamique cyclote.

Deux groupes se forment pour rejoindre Castelnuovo di Garfagnana où les vélos pansent leurs blessures (fond de jante, chaine, freins hydrauliques, etc..). L’hotel est tenu par un Anglais un peu dépassé par les évènements. Et les marches des escaliers ne sont pas faciles pour nos vielles jambes, Gérard peut confirmer.

C’est sous la pluie que nous débuterons l’avant dernière étape. Elle cesse le temps d’aller au supermarché et nous partons pour le col le plus long de ce séjour, 32 kms pour arriver au Passo Radici (1530m). Le fond de jante du Gérard nommé plus haut rend l’âme. Du scotch fera provisoirement l’affaire. De nombreux bars dans la montée nous permettent quelques haltes bénéfiques, propices au rassemblement du groupe. Le vent favorable chasse le brouillard et les chasseurs de cols iront au Passo Lagadelo que l’on a bien fait de ne pas prendre par son versant sud. Ses passages à plus de 20% auraient sans doute laissé des traces.

Le dernier jour sera assez court, rentrée à Grenoble oblige. L’hôtel de Cerredolo a eu le mérite d’exister !! suite à une erreur qui n’a pas échappé à Christian, l’hotel Everest retenu était en fait à 20 kms du lieu précisé sur Google. La fiabilité internet n’est pas toujours au top.

De belles petites routes en balcon et traversant de sympathiques villages nous conduisent au terminus de cette randonnée. Une agréable route à vélo, pas évidente à trouver, longe la rivière Fiume Secchia. Nous arrivons, au bout d’une ascension de 6 kms, à Castelnuovo ne Monti où la bière sera la bienvenue avant de prendre la route du retour.

                                                                                                                          les organisateurs

Malheureusement, nous aurons à déplorer l’accrochage entre Thierry et Gérard à 20 kms de l’arrivée. Fin de séjour douloureuse pour nos 2 amis et pour le groupe. Une ambulance les ayant pris en charge pour les rapatrier à l’hôpital de Castelnovo. Vraiment dommage pour Thierry qui semblait avoir repris la forme…

Diaporama

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