écrit par Marc Filliard
Zim Boum … zim boum… la petite musique lancinante du réveil façon téléphone cellulaire me sort péniblement de ma torpeur… Pffff… 6h10, j’suis large, le départ est à cinq minutes de ma porte… j’ai réglé sur cinq répétitions à trois minutes d’intervalle, me lèverai une fois les quinze minutes écoulés…
Bon, 6h25, va falloit tenter de poser les deux pieds sur la moquette… Ouf, ça y est, je vais pouvoir respecter l’inscription floquée sur mon pyjama : “OK, but first… coffee ! “
Plus quatre tartines, bon, ça tiendra bien jusqu’à… où, au fait ??? Ah oui, on doit monter jusqu’au Revard, en passant par… je sais plus où, on verra bien, de toute façon y’a qu’à suivre Daniel qui connait tous les tracolets et même ceux où j’ai jamais osé m’aventurer tout seul (lui, si !)
Bon, après une toilette (très) rapide comme il se doit en ces occasions, je crème la peau de mon plus beau cuissard Thévenet et saute céans dedans (mais non, pas à pieds joints !)
Mon joli destrier Surly, “terminé” hier soir vers 23h30, m’attend sagement dans le garage. Y’a pas à dire, un vélo tout neuf, ça motive !
Arrivée rapide au parking de Plan Bois, pas mal de CTG déjà là, ça s’habille, ça se chausse, ça cause et ça bricole dans tous les coins.
Bien, avec juste ce qu’il faut de retard, on démarre tous… à pied dans un passage herbeux en pente (oui, rappelons que c’est Daniel qui a pensé le parcours).
Un court secteur de route cyclable nous amène au pied de la bosse dite de la “Ferme de Ramée”. Là, on fait semblant de s’égarer plus ou moins, histoire de semer quelques doutes avant d’arriver miraculeusement à St Jeoire-Prieuré. Après un charmant détour par Chignin-village, sur que des routes bien larges et presque plates ;), on rejoint finalement La Boisserette où les choses presque sérieuses peuvent commencer. Certes, comme j’ai soigneusement tendu et serré le câble du dérailleur avant… avec la chaîne sur le plateau médian, ben… le petit plateau ne risque pas de passer ! Je laisse filer le groupe, stoppe discretos sur la gauche de la route (tiens, pourquoi, au fait ?) et me fais un graissage-collage de phalanges façon suif, à l’ancienne, en faisant tomber la chaîne à la main sur la sous-tasse de 24 dents. Bon, ça, c’est fait, je repars… Comme ça monte bien et que ma propre mécanique est encore froide, je monte les pignons arrière… mais pas plus loin que le 22 dents, vu que j’ai bricolé les butées de dérailleur et oublié ensuite de les redésserrer ! Bien, avec 24×22, ça suffira tout de même pour ce parcours-là !
Le pont… deux lacets au-dessus, les copains et copines sont à portée de lance-pierre. Mais comme je me suis promis de rester sage, je demeurerai sur la 22 aussi longtemps que faire se peut !
Fin de la bosse, rassemblement aux 4 chemins du lieu-dit “Boyat” ; on évite tout de même la variante par Monthoux et Puygros 😉 et on met le cap sur Thoiry. Là, direction Thorméroz – La Fougère par une route récemment effondrée et donc théoriquement coupée… Bon, à vélo (en fait, à pied) ça passe…
Depuis La Fougère, on descend pas mal pour franchir La Leysse et, bien sûr, on remonte autant pour rejoindre la route principale du col de Plainpalais, à la sortie de St Jean d’Arvey. A ce point, une courte pause semble être mise à profit par certain(e)s pour marauder quelques fruits rouges… mais chuuuut ! Je l’ai pas dit.
On rejoint “Les Déserts” par la route principale, pas très agréable mais hélas inévitable sur quelques Kms. Chaud, je grille le rassemblement au pied de la petite route des Favres qui est bien plus sympa et, en prime, monte beaucoup plus dur !
Là, ça démarre vraiment côté transpiration ! En plus, je commence à voir passer des poulets bien dorés devant les yeux et je n’ai plu rien à boire… Tant pis, je poursuis sur le même rythme jusqu’à La Féclaz, et même pas peur quand Jean-Pierre (Guigua), Gaby et Nicole me rattrapent et m’enrhument en me dépassant !
La Féclaz, ses chalets, ses VTT, son magasin Sherpa… oui, surtout son magasin Sherpa ! J’en ressors avec 1,5L de Coca, une canette de jus de fruits, des palets bretons et des fruits secs. Rassemblement vers l’Office de Tourisme pour la pause déjeuner
Quelques coups de dents plus tard : “Pour le Revard, 6Km de faux-plat montant !” Tout juste, Daniel ! Bien sûr, beaucoup s’arrêtent en route pour faire la fameuse photo du sommet du Revard apparaissant sur notre gauche au détour d’un virage !
Le Sommet, le Belvédère… Surpris de constater que beaucoup ne connaissent pas – ou mal – le lieu et les montagnes visibles depuis ce promontoire (Mt du Chat, Gd Colombier, etc.). Bon, je donne les infos et explications qui s’imposent ; pas dur, je suis né là-en-bas !
Bon, on fait les deux variantes possibles ici, dont la grande du “Golet du Tasson” et on redescend jusqu’à la route par laquelle on est arrivé de la Féclaz. Là, deux groupes : celui qui “remonte” 😉 à La Féclaz, histoire d’aller faire bronzette sur la terrasse du bistrot, et celui qui “descend” traverser le bucolique plateau nordique pour rejoindre St-François via les barautières appropriées (oui, rappelons que c’est Daniel, etc.)
Ceci étant, tous passèrent brillamment cette épreuve, y compris sur carbone et pneu de 23, sauf notre webmestre qui profitera de l’occasion pour “finir” une crevaison lente et mettre ainsi à contribution notre expert ès-pneumatiques dont on ne fera pas ici l’affront de préciser l’identité;)
Bon, faut dire que les pistes de ski nordique, c’est mieux en hiver : on crève moins quand y’a de la neige dessus (et même avec des pneus à clous…)
Une fois parvenus à St-François, ça redescend pas mal donc, ensuite, ça remonte forcément pas mal pour terminer le Col de Plainpalais ! Là, pas de trace du groupe “bistrot” ; il faut les appeler pour qu’ils daignent terminer leur sieste et descendre terminer le parcours avec nous !
Parcours qui réserve une ultime bonne surprise : la petite route des Bouvards et des Mermets, en principe réservée aux riverains mais à priori autorisée aux vélos.
Vue imprenable sur le Margériaz, photos, on rejoint l’itinéraire principal de descente qui nous ramène rapidement du côté de St-Alban-Leysse et La Ravoire où je salue le groupe pour rejoindre ma maison de famille.
Bilan : super journée très ensoleillée, panoramas épatants, ambiance au beau fixe ! Saluons comme il se doit les nombreuses féminines présentes qui, malgré les multiples difficultés du parcours, ne regimbèrent à aucun moment !
Volontairement, je ne donnerai aucun chiffre (participant(e)s, kilomètres, dénivelée, température, pression, hygrométrie…) : de mon point de vue, tout cela s’oublie volontiers pour ne plus laisser place au final qu’aux belles images et aux bonnes impressions !
Marc F.
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photos : Fernand, Daniel C, Jean-Pierre G
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