Sous l’œil bienveillant du Puy de Dôme

Évelyne Du., “La Polyvalente”,  par ce texte ci-dessous nous a transmis son regard sur ce week-end au plus près des Volcans (séjour du 16 au 19 juin 2023):

3°jour: nous nous éloignons du Puy de Dôme

 

Alain nous avait annoncé la pertitude… Il est vrai que, parmi ces maisons trapues toutes de pierre sombre, la plupart fermées, les commerces inexistants et les routes serpentines, on se sent un peu dans un monde d’avant. Mais l’arrivée à Laschamps à l’Espace Volcan se fait parmi les rhododendrons pourpre et mauve, les pelouses propices au yoga et surtout le soleil !
Nous sommes là pour 4 jours, et des parcours, il y en a pour tous les goûts, tous les types de bicyclettes et tous les profils de cyclistes… Depuis des semaines, durant des après-midi brumeuses et sans doute des soirées avec l’aide d’Annie, Alain a openrunné sur routes, cols, chemins, pistes gravel, abord des lacs, propriétés forestières et chaumes afin de proposer chaque jour, 3 ou 4 itinéraires sous l’œil bienveillant du Puy de Dôme. Il connaît la région comme un généreux auvergnat sa cache à trésors et a offert de nous la faire découvrir.

24 ctgistes ont signé pour cette belle promesse, chacun composant son menu. Les doudous sont de la fête. Le doudou, fidèle à son ingéniosité de grand baroudeur, a apporté 2 jeux de roues pour chaque cannondale. Après une mise en bouche tranquille où chacun peut jauger le terrain et revoir les définitions des genres, les doudous optent pneus crantés et partent sur le gravel avec Patrick, Pascal, Francis et Françoise. Il fait bon, la forêt garde la fraîcheur, autrement dit les séquelles des derniers orages sous forme de larges flaques, plus précisément de petites mares. La plupart du temps, en anticipant, on les contourne aisément par des zigzags entre les arbres et les racines. Parfois le chemin s’éclaircit dans les genêts, s’élargit en piste pour longer

l’équipe TTT (Tarot Toutes Tables)

prairies ou golf. On piquenique dans une menue clairière, on slalome de part et d’autre pour éviter les ravines quand le parcours gravel prend des airs d’itinéraire VTT. Mais on s’en sort, fourbus, contents. Le compteur affiche 43 kms, on a fait le tour du Puy à mi-hauteur et il reste un bon bout d’après-midi pour jouer au tarot, siroter une bière et se repeindre une verte envie d’y revenir.

Dimanche, les doudous signent donc pour le parcours vtt/gravel ou gravel/vtt, selon le point de vue, avec Alain, Jacques, Pascal et Jean-Pierre. Le départ ergote un peu sur des droites, gauches, trop tôt ou trop tard, mais on finit par s’entendre et le tracé fait l’unanimité. Quelques marches pour gagner un cratère dont Alain explique les projections noires et rouges.

Les vététistes pédalent dans la pouzzolane !

Bientôt, enfin, après quelques grimpettes casse-pattes que Jean-Pierre négocie avec élégance, on parvient au bord du lac de Servières, bijou avec ses espèces protégées et ses eaux claires.

Lac de Servières

On croit apercevoir des ctgistes sur l’autre rive mais on ne rejoindra nos amis de la route qu’au belvédère des roches Tuillière et Sanadoire. Une curiosité qui vaut l’arrêt piquenique avant le col et le lac de Guéry. Là, les vrais vttistes, Alain et Jean-Pierre, suivent leurs traces tandis que les doudous, Jacques et Pascal pensent s’en tirer cool avec plus de tracé route. C’est sans compter après les descentes jouissives, avec des côtes arides, des pistes tordues et gravillonnées. Où l’on met pied à terre quand on n’en voit pas le bout. La visite de la basilique d’Orcival, derrière les maillots du tour de France justifie une pause et une photo. Après efforts et dérapages en tous genres, on retrouve le terrain connu des premiers kilomètres. Cela sent l’écurie et surtout la bière ou la volvic citron. Après les glaces de Pascal à la Maison du Parc, les 4 compères retrouvent le sourire, un pédalage gracieux et efficace qui les mène droit au but. Il est près de 17h, 63 km et

à Orcival, les graveleurs sont au pied du mur …

1100m de dénivelé.
La Doudouce a aimé la griserie des feuillages qu’on rase de près, le chevreuil, la bergeronnette et le lièvre qu’a vus Alain (mais pas elle), il a bien raconté. Il a même dit qu’il était fier de ne pas progresser les yeux sur les souches, mais avec le regard projeté loin devant.
Il y a de la marge, pense la doudouce qui, le nez dans le guidon, a cependant adoré ces rythmes fracturés, ces passages glissants et la caresse des fougères. Prête à recommencer le lendemain.
Mais si la pluie de la nuit n’arrête pas le pèlerin, elle a refroidi le plus gros de la troupe. Donc on s’éparpille sur les flancs du puy de Dôme, à pied ou en funiculaire, ou on retrouve ses marques sur le goudron quoique les jours précédents aient laissé quelques traces dans les mollets. Seuls Alain et Jacques s’en donnent à cœur joie sur un dernier itinéraire vtt, facile ( ! ?…) à les entendre.
Mais on en redemande, sans doute, les idées fleurissent déjà…

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texte: Evelyne Du.,   Photos: Hervé P.,    Evelyne Du., Jacques C.

 

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