C’est Marie qui a fait le tracé, mais c’est Nicole qui est venue pour sa première sortie-club. Le virus qui avait investi Marie juste avant a eu sans doute peur du dénivelé, et a refusé tout net de quitter la couette ce dimanche.
Nous étions donc deux courageux à retrouver Nicole au point de départ dans le Trièves. Au sortir de la voiture les omoplates se sont immédiatement resserrés : 4°celsius au thermomètre, moins l’effet bisolet du nord, égal très peu de degrés ressentis au contact de la peau. Si la motivation était à l’aune de ce chiffre, nous serions restés dans la voiture à écouter du rap à l’autoradio. Mais vu mon engouement pour le rap, nous avons enfilé nos chaussures et notre tour de cou.
Départ donc à 10h du carrefour des « Quatre chemins ». La D34 nous amène gentiment au Col du Cornillon (879m), puis au carrefour (qui pourrait s’appeler « des Cinq Chemins »), François et moi y quittons Nicole qui rejoint Mens par le Col Accarias (892m), tandis que nous filons vers Saint Jean d’Hérans puis Saint Sébastien afin de passer le col du même nom (985m). Pour faire Western, je suis tenté de prononcer « San Sébastian ». mais bon, nos montures ne sont pas des Mustangs, et puis nous n’avons pas de lasso.
Mens me semble un peu recroquevillé : peu de monde dehors, et certains cafés sont fermés. Pour nous attendre, Nicole a repéré la boulangerie généralement indispensable à 33% des cétégistes. Aussi, une fois François ravitaillé par le commerce local, c’est le panneau « D66 – Ste Baudille et Pipet » qui nous indique la direction. Montée tranquille et variable jusqu’à Ste Baudille, mais plus soutenue après. Cette obsession des cyclos pour les pourcentages de pente ne doit pas être partagée par la biche qui a traversé la route devant nous pour s’enfoncer gracieusement pleine pente dans les taillis en trois sauts nonchalants. C’est vrai que de son côté, mon coup de pédale manque de nonchalance. Il faudra penser à y remédier.
le Maillot Jaune est passé par le Col de Mens
Au Col de Mens (1117m sur le panneau, 1111m sur la carte, 1099m selon la Préfecture), notre transpiration naissante sous le maillot s’est quelque peu réfrigérée ; sensation nettement confirmée à la descente, puis après le pique-nique rapide à Tréminis l’Eglise.
Le vallon de l’Ebron nous semble relever, non plus du réfrigérateur, mais du freezer. C’est que maintenant le vent-fripon, et aussi frisson, nous attaque de face – température ressentie = -2° au soleil. Si bien que Nicole commence à envisager des raccourcis.
Seules les côtes qui nous mènent aux différents villages : Lalley, St Maurice en Trièves, Le Monestier du Percy, Le Percy, arrivent à nous réchauffer. Le soleil y fait quelques apparitions, comme pour présenter une apparence de carte postale à ce paysage, que nous apprécions, somme toute.
La plongée vers le Pont du Sandon, nous offre des lacets spectaculaires sur le ravin du Merdarin. Même en descente, un petit arrêt s’impose.
Mais, une fois passé la rivière, comme d’habitude il nous faut remonter. Toujours se méfier des rivières… la montée de Lavars semble innocente, au début. Mais en fin de randonnée elle prend un caractère facétieux, la rampe finale sur l’entrée de Lavars le prouve. François doit déjà être à la voiture, quand nous nous retrouvons à Lavars avec Nicole, et dans ces conditions, il n’est pas à la meilleure place.
La meilleure place finalement dans cette rando, c’est celle de nos voitures : depuis que nous sommes partis, elles n’ont pas donné un coup de pédales !
1 Commentaire
je viens de lire le compte rendu ,merci à mes coéquipiers bien patients avec mon allure de première sortie. Ds le triève j ai appris à rouler ds le froid ;
je crois que j ai d autres expériences à faire pour m’endurcir avec le sport cycliste
;merci mes amis du cyclotourisme grenoblois ;a bientot ! nicole