BRO club – samedi 21 juillet 2018

500 participant au BRO le 17 juin et 3 au BRO club le 21 juillet : cherchez l’erreur !

Le CTG renierait-t-il donc sa propre organisation ?

Il est vrai que nous avons dû reporter cette sortie initialement prévue le jour de la Marmotte à laquelle nous ne souhaitions pas nous confronter. Je retrouve donc Joëlle et Daniel en ce lendemain d’un orage qui aura certainement incité nos copains à renoncer à la belle journée qui s’annonce.

Nous partons vers 7h30 par la nouvelle voie verte qui relie à présent Allemont à la Paute le long de la Romanche puis de la Lignarre. C’est ainsi que nous parvenons sereinement au pied du col d’Ornon dont les premières pentes ralentissent considérablement l’allure du tandem que Joëlle et Daniel ont prévu de prendre aujourd’hui.

Après la brève descente qui suit la bifurcation vers le Villard-Reymond nous voici dans le vif du sujet. C’est une première pour Joëlle, et Daniel n’a pas remis les roues sur cette route depuis 20 ans. Après quelques épingles en forêt, la vue se dégage laissant entrevoir le plateau du Taillefer dont le lac Fourchu est accessible par le Pas de l’Envious depuis le Village d’Ornon que nous apercevons également. A notre droite apparaît le Cirque du Grand Renaud dont les alpages sont constellés des taches blanches d’un imposant troupeau de moutons. Les nuages de la vallée, le vert des alpages, le fauve les parois piquetés des derniers névés et baigné des rayons du soleil matinal, le ciel bleu azur et les cascades blanches mugissant dans le vallon constituent le cadre somptueux de notre ascension. Nul besoin de partir loin pour trouver des paysages dont l’harmonie n’a d’égal que la quiétude.

Et pourtant cette quiétude fut quelque peu perturbée lors du puissant orage de la veille puisque nous croisons un chargeur finissant de déblayer la route d’une coulée de schiste. Il est vrai que des débris variés jonchent la chaussée depuis quelques centaines de mètres. Le village de Villard Reymont apparait soudain après le dernier lacet et on mesure alors son degré d’isolement.

Il est un peu plus de 10h, lorsque nous parvenons au col du Solude. Les Grandes Rousses sont cernées de nuages dont une troué nous permet d’apercevoir l’Alpe d’Huez qui accueillait de Tour de France 2 jours auparavant.

L’excellente piste nous conduit en 3 km vers le bitume bien gravillonné de la route nous amenant à Villard-Notre-Dame où nous nous arrêtons brièvement dans notre bar préféré, belvédère incomparable sur le bassin de Bourg d’Oisans et les sommets qui l’entoure. Des nués mouvantes à toutes altitudes donnent une impression de haute montagne malgré l’altitude modeste du lieu.

Au moment de repartir, nous nous retrouvons face à une rubalise qui barre notre route vers la vallée. Renseignement pris, la route est coupée par un imposant éboulement de schiste, peu après le dernier tunnel. Nous hésitons un peu : remonter au Solude nous enchante guère et notre goût de « l’aventure » nous incite à continuer. C’est ce que nous faisons sur une route au revêtement impeccable et débarrassée de toute circulation mais pas de pierres tranchantes dont l’une d’elle sera fatale au pneu arrière du tandem.

La réparation laisse le temps à un autre cyclo de passer et que nous ne voyons pas revenir ; nous en déduisons que le passage est libre. Nous sommes sur la partie la plus vertigineuse de la route qui descend à 10% de moyenne depuis la piste sommitale. C’est donc une bonne nouvelle !

Nous franchissons les tunnels sans encombre grâce aux éclairages puissants montés sur nos machines car pas question de compter sur les phares d’une voiture pour nous éclairer, même si nous croisons l’une d’elle, probablement bloquée par l’éboulement. Et en effet, peu de temps après le dernier tunnel, la route est bien barrée par une imposante masse de schiste et de boue venant de la Combe du Pontet mais aucun engin n’est encore à l’œuvre lorsque nous franchissons cet entrelacs de troncs, de pierres et de boue noirâtre : et pour cause, 300 m plus loin une seconde coulée encore plus imposante est attaquée par des engins mais la masse des matériaux à déblayer n’augure pas d’une ouverte rapide de la route ! Nous parvenons donc à franchir ce dernier obstacle peu avant l’arrivée à Bourg d’Oisans dont le marché, grouillant de la population estivale, nous replonge brusquement dans la civilisation.

Retour par les petites routes habituelles puis la voie verte avant un pique-nique au camping-car de Daniel : nous aurons des choses à raconter. L’aventure presque au coin de la rue en quelque sorte !

DIAPORAMA

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