Mise en jambes à la Garde Freinet du 7 au 13 avril 2018 – Trois petits tours et puis s’en vont

Ecrit par Jean-Pierre Guiga

Après une arrivée échelonnée samedi après-midi et un briefing du directeur du Centre et de son adjoint (« Popeye » alias Thierry Lhermite), nous avons pris nos quartiers et partagé le repas du soir avec un groupe de marcheurs marseillais très fort (pour les oreilles) en chansons.

Nous avons négocié un pique-nique à midi pour tous les jours de la semaine excepté mardi qui était annoncé comme le jour le plus « mauvais ». Et là c’était une erreur…. Car, rapidement les météos consultées se sont mises d’accord pour dire que LE plus mauvais jour de la semaine c’était mercredi !

Donc tous les jours à midi c’était pique-nique mis dans le sac papier VVF fourni, au moment du petit déjeuner : taboulé beurk, mayonnaise à la macédoine de légumes, gâteaux de semoule beurk et salade « américaine » beurk en boîtes de fournisseurs de restauration collective, chips à 32% d’huile de colza et 1,2% de sel, pain d’épice et pâtes de fruit comme aux ravito des randos… un festin à chaque fois ! Et irréversible pour toute la semaine…

Le premier jour nous avons fait le tour n°3 mais c’était bien le tour prévu pour le premier jour mais il n’avait pas le n°1. C’est comme ça, mais les gps ne le savaient pas tous. Nous avons descendu la route montée la veille en voiture direction le Luc, tourné à gauche vers les Mayons (allez y pour les jeux de mots). Nous formions une longue chaîne (oui ! bon) de CTG sur la route qu’allaient emprunter les coureurs de la Grandfondo Golfe de St Tropez ce jour-là. Il y avait un fort vent d’est annoncé, et il a fallu lutter. En récompense on avait le soleil. Parce qu’après !!! Direction Vidauban par les petites routes de la plaine des Maures vent de face debout sur les pédales, nous avons attaqué une montée vers Plan de la Tour, puis la remontée à la Garde Freinet par le fameux col de Vignon. Une bonne journée de plus de 83 km avec le sourire, terminée au bar du Soleil de la Garde Freinet avant ou après la douche selon chacun.

Et c’est là que ça s’est gâté, la météo. La pluie et les nuages menaçants sont entrés en scène. Refroidissant les ardeurs de nombreux CTG

?

comptant sur le soleil du midi pour recommencer les coups de pédales qu’ils n’avaient pas pu faire à la maison. Le « on sort/ on sort pas/on fait un parcours plus court » a commencé. Pour ma part, sous la houlette de maître Daniel, en compagnie d’un groupe d’une vingtaine de CTG environ, j’ai fait un tour de 65 km et un de 85 lundi et mardi. Mardi, vous avez bien lu, le soi-disant plus mauvais jour de la semaine. Nous avons dû attendre l’après-midi après le repas pour rouler, ce qui coïncidait avec la fenêtre météo, mais le ventre en pleine digestion. Ces deux jours, nous avons adapté des parcours non prévus dans le catalogue, pour coller le plus possible à la météo et pouvoir rentrer vite. Donc nous sommes repassés à Vidauban, au col de Gratteloup, à Plan de la Tour, au col de Vignon…. J’ai convaincu un petit groupe de passer par le col de Reverdy et Grimaud pour rentrer la deuxième fois… avant d’aller en aller-retour au col de … Vignon.

Puis l’apocalypse est arrivée : le mercredi. Le déluge, le vrai sans arrêt avec les ruisseaux épais de 10cm d’eau dans les allées en pente du VVF, les torrents, les cascades aux gouttières et un vent de sud-est avec des fortes rafales. Point de salut possible et donc … concentration de CTG pour un pique-nique dans la grande salle du Centre. Le problème, c’est que c’était encore pire jeudi ! Et avec encore un super pique-nique à midi… Et pas de télé ! Donc pas d’images de Paris-Roubaix dimanche alors que nous étions rentrés à l’heure et pas de matches de foot de Ligue des champignons non plus, les jours de disette, c’était terrible ! Et en plus, il a fallu faire des jeux de quizz pour gagner des tickets de café gratuit et assister impuissant(s) au super tour de chant du directeur adjoint à la guitare. Pour ma part, c’était caricatural et pathétique, mais ça n’engage que moi. Vous pouvez défendre ce spectacle sur le forum… Le droit de réponse est à vous !

Vendredi, une accalmie a l’air de se dessiner mais le matin au réveil c’est encore bien bouché et pluvieux. Et nous sommes à peine une quinzaine de CTG sur les 66 du départ. De nombreux CTG dépités sont rentrés plus tôt que prévu. Un séjour à la Pyrrhus.

Le groupe « principal » sous la direction de maître Patrick décide d’aller côté mer en voiture pour le parcours qui part du Rayol, puis remonter au Lavandou, et vers Collobrière, en revenant par la route des crêtes. Au départ les coins de ciel bleu sont engageants.

Avec Didier et Francis, nous optons pour le parcours n°5. Donc départ du Centre, col de Taillude et Collobrière. Arrivés à Collobrière quand je téléphone à Patrick, ils se sont fait doucher et ont changé de direction. Donc pas la peine de les attendre, un petit café et on repart au col des Fourches au début duquel la route est barrée et fermée. Le chef de chantier nous laisse passer sur les tranchées en cours et nous voilà partis sous un petit crachin, jusqu’en haut où la pluie s’arrête : même pas mouillés ! Descente sur Gonfaron en suivant le tracé de la Granfondo de dimanche en passant par les Mayons. Et puis, comme quand on aime on ne compte pas, direction Vidauban pour remonter par le col de … (si vous avez suivi…) Vignon, bien sûr ! 80 km pour nous.

Bilan 3 petites centaines de km en 6 jours ; la moyenne est vite faite ! Au minimum 1 passage au col de Vignon par jour, souvent deux, deux fois Gratteloup, trois fois Vidauban etc. alors que des beaux parcours préparés avec amour nous attendaient ! Certains sont rentrés avec la ferme intention de faire la rando de Tullins pour se « venger ».

Quel séjour ! et surtout quelle météo cette année ! Certains auront une deuxième chance au Lavandou, mais il faut avoir une pensée pour celle qui a pris sa semaine pour ce résultat. Vivement des jours meilleurs !

Jean-Pierre Guiga

Je prends la plume pour parler du parcours « officiel » du dernier jour. Il est vrai que la météo ne fut pas aussi clémente qu’annoncé mais la vue depuis le col du Canadel justifiait à elle seul notre séjour (dixit Jean-Paul). Nous ne sommes que cinq à plonger sur le Rayol pour emprunter la voie verte en direction du Lavandou. Que du plaisir avec la mer presque bleue sur notre gauche et des flaques qui ne barrent pas toute la piste (bon Danie s’en serait quand même bien passée) !

Arrivée à la hauteur du centre de l’USSIM bien connu de beaucoup d’entre nous, les premières gouttes contredisent les prévisions les plus optimistes. A la sortie du tunnel cela ne s’arrange pas et tandis que Dan et Cloclo nous laissent pour partir directement vers la route des crêtes, l’averse nous incite rapidement à faire de même et nous parvenons à Borme les Mimosas sous un soleil retrouvé.

Au col de Caguo Ven nous décidons de poursuivre vers le Babaou en aller-retour et plus si le temps est sec.

Hélas une nouvelle averse nous refroidit au sommet du col mais nous avons le loisir d’apprécier cette route magnifique sur 10 km. Nos sandwiches vite avalés nous renonçons à Collobrières et sa glace à la châtaigne pour repartir vers la route des crêtes sous une pluie persistante. Le temps redevient cependant suffisamment sec pour bénéficier de coups d’œils aériens sur le littoral que nous dominons de plus de 400 m. Retour au col de Canadel dans la brume, mais au sec. Je pense alors à la vue sur les Alpes enneigés dont les nuages nous ont privés aujourd’hui. Reviendrons-nous ? Rien n’est moins sûr…

Patrick Lacheau

Diaporama

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