Dix sept de l’Union Cycliste Thyez Marignier au BRA 2017 par Christian Montessuit

Nous sommes 17 à nous élancer de Vizille ce matin pour le B.R.A. 2017. Une partie d’entre nous est allée dormir à l’hôtel à Vizille le vendredi soir, les autres n’ont pas hésité à sauter du lit sur le coup de 3 heures du matin le samedi.
Les trombes d’eau qui s’abattaient sur Vizille hier soir tempéraient légèrement notre optimisme à la veille de nous attaquer au Super B.A.C. que nous avions choisi d’un commun accord. Mais ce matin, il ne pleut plus. Le soleil est certes caché par les brumes matinales consécutives à la pluie de la veille mais, nous n’en doutons pas, elles vont rapidement se dissiper.

Nous voilà donc partis pour la portion la moins agréable du parcours, la montée en léger faux-plat de Vizille à Rochetaillée avec une circulation déjà bien dense malgré l’heure matinale. Heureusement, après Rochetaillée, ça se calme au moment d’attaquer la première difficulté du jour : le col de la Croix de Fer que tout le groupe gravit sans coup férir, à des rythmes évidemment variés selon la forme physique et les intentions de chacun, de sorte que quand les derniers du groupe arrivent à la Croix de Fer, les autres ont déjà attaqué la descente. Nous les retrouvons à Saint-Jean-d’Arves où se situe le repas de midi organisé sous des chapiteaux.

Un peu après Saint-Jean-d’Arves, nous atteignons la bifurcation où doit se prendre la décision cruciale de la journée : persister dans l’intention initiale d’effectuer le parcours du Super B.A.C. avec le col du Mollard ou choisir l’autre option, peut-être plus raisonnable mais tellement moins enthousiasmante qui consiste à descendre directement sur Saint-Jean de Maurienne.

A l’exception de Carole qui avait dès le départ fait le choix le plus raisonnable, tout le groupe part vers le col du Mollard, sans doute pas très long ni très difficile mais qui vient cependant corser la difficulté d’une première journée pas spécialement tranquille !

Après les 47 ou 48 lacets de la descente sur Saint-Jean de Maurienne (nous ne sommes pas tous d’accord sur le décompte exact, ce qui est sûr, c’est qu’il y en a beaucoup !), nous voici dans la vallée où il commence à faire chaud (mais rien à voir avec 2015 !) pour parcourir une autre portion peu agréable, celle qui relie essentiellement en faux-plat montant Saint-Jean à  Saint-Michel de Maurienne où commence la dernière ascension de la journée, celle du col du Télégraphe que nous effectuons en ordre d’autant plus dispersé que nous sommes quelques-uns à avoir tenu à savourer une mousse avant de nous y frotter ! Ce ne sont sûrement pas les orages annoncés en fin de journée qui vont nous en empêcher !

C’est donc à Valloire que le groupe se reconstitue, autour d’une autre mousse bien sûr ! Mais la journée n’est pas finie puisqu’il nous reste à monter aux Verneys, à la sortie de Valloire où les organisateurs ont eu le sadisme de placer notre hébergement… deux kilomètres à 10 % en fin de journée, ça calme !

Après une nuit plus ou moins réparatrice (certains vont jusqu’à affirmer sans sourciller qu’ils n’ont « pas fermé l’œil de la nuit » même si d’autres les ont distinctement entendus ronfler…), c’est le col du Galibier qu’il faut maintenant gravir mais, à la fraîche, accompagnés par les sifflements des marmottes, dans une circulation encore clairsemée à cette heure matinale et au milieu de ces paysages grandioses, n’est-ce pas Jacques ! c’est un vrai bonheur !

Au sommet, après l’inévitable photo sous le panneau du col, c’est un peu frigorifiés par le vent qui s’est levé avec même un peu de brouillard par moments que nous effectuons la descente sur le col du Lautaret où un café s’impose avant de poursuivre en direction de Bourg d’Oisans.

Arrivés au lac du Chambon, nous le contournons par la gauche, le nouveau tunnel étant ouvert aux voitures mais, dans l’attente de la fin des travaux, interdit aux vélos. Nous voilà donc au barrage du Chambon où une autre décision cruciale s’impose : descendre directement sur Bourg d’Oisans ou gravir le col de Sarenne avant de plonger sur l’Alpe d’Huez et de rejoindre le parcours simple à Bourg d’Oisans.

Comme vous vous en doutez, c’est la deuxième solution qui obtient les faveurs de tout le monde, même si certains s’en mordront momentanément les doigts tout-à-l’heure en lâchant quelques jurons bien sentis dans les parties les plus dures de Sarenne. Je ne cite pas de noms, il – ou elle – se reconnaîtra !

Une fois ce dernier gros morceau avalé, il ne reste plus qu’à se laisser descendre jusqu’à Vizille et nous parviendrons même à effectuer la portion Rochetaillée – Vizille sans que le groupe se disloque un seul instant, ce qui, je peux vous le dire à la lumière de mes deux précédents B.R.A., était loin d’être gagné d’avance !

Carole a bien essayé un moment, en allant faire une visite touristique sur le bas-côté, de rompre l’harmonie du groupe mais la maîtrise dont elle a fait preuve en la circonstance l’a bien vite remise dans le bon chemin.

Et c’est ainsi que s’est achevé notre B.R.A. 2017 avec une (toute petite) ombre au tableau puisque Maurice, épuisé dans le col du Télégraphe, a dû recourir aux services de la voiture-balai pour rallier Valloire… Il faut dire que, absorbé par la tâche consistant à finir un toit, il n’avait pas roulé depuis plus d’un mois ! Ce n’est pas humain de faire travailler quelqu’un comme ça. Si j’étais à sa place, je traduirais sans hésiter mon employeur devant les prud’hommes !

Super week-end donc avec nos « Drôles de Dames », Carole, Elisabeth, Martine et Natacha ! Dans la série éponyme, elles étaient trois mais à quatre, c’est encore mieux !

Bref, au risque d’encourir le reproche de faire des blagues à deux balles, je dirais volontiers que ce fut un Wonder-BRA !

Christian Montessuit

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