Périgord Noir Dordogne Limousine

Texte de Henri GEHARD.

L’histoire de France est partout omniprésente dans ce département. Le Périgord, c’est avant tout la rivière Dordogne car elle fut longtemps frontière entre l’Angleterre au Sud et à l’Ouest et la France d’où ces nombreux châteaux de part et d’autre de la rivière. L’impressionnant château de Beynac – Cingle de Montfort et la Roque Gageac côté Français – Milandes, Castelnaud la Chapelle coté Anglais. On y trouve également nombre de fermes fortifiées et villages médiévaux dont la perle est sans conteste Sarlat. Un bref retour en arrière est donc nécessaire pour comprendre pourquoi tant de châteaux sur un territoire de quelques km carrés seulement ?

Il faut pour cela remonter au XII siècle – Louis VII (1120-1180) élevé par les moines ne devait jamais régner, c’est ce qui expliquera son inexpérience et ses maladresses, la mort de son frère le propulse sur le trône. En 1137, Il épouse la Duchesse Aliénor d’Aquitaine qui lui amène en dot le Sud et l’Ouest de la France actuelle (La Guyenne, la Gascogne, le Poitou, le Périgord, le Limousin). Ils auront 2 enfants. Des dissensions s’installent dans le couple suite à la 2ème croisade, Louis VII fait annuler son mariage. Aliénor reprenant sa dot, va alors, moins de quatre semaines plus tard, le 18 mai 1152 à 30 ans, épouser en secondes noces, le comte d’Anjou duc de Normandie, Henri Plantagenêt futur roi d’Angleterre (1154). Beaucoup d’historiens médiévistes considèrent que cette séparation est à l’origine d’une « première guerre de Cent ans ». Louis VII et ses successeurs batailleront pendant un siècle pour récupérer une bonne partie des territoires perdus et faire la paix avec l’Angleterre à partir de 1259, lors du traité de Paris.

Le Périgord, c’est aussi une cuisine de terroir réputée, foie gras, confit d’oie ou de canard que l’on trouve également dans le Gers et les Landes.

C’est aussi une série impressionnante de raidards (de 13 à 20%) qui vous entament les mollets quand vous les attaquez à froid, au petit matin, au point que la tête dans le guidon voire sous le guidon (et ce n’est pas qu’une image) nous n’avions même pas vu le panneau annonçant le village de Domme …

Notre hôtel est à Vézac à 8 km de Sarlat, table réputée, tranquillité assurée et piscine à 21°, le CTG a très bien fait les choses, une fois de plus. Entre les CTG de l’Hôtel et ceux du camping, nous sommes environ 50.

Mais commençons par le début.

Dimanche 6 Mai – 91 km – 1400m au Nord Ouest de Sarlat – Déjeuner aux Eyzies.

C’est important une 1ère journée, pour vérifier une dernière fois que le matériel fonctionne bien, que les jambes … sont bien là et trouver sa place dans le circuit de son choix. Il y avait le court, le moyen et le long, nous créerons très rapidement le long lent et le long rapide, le moyen rapide, ou le moyen lent, bref toutes les configurations possibles et imaginables en passant par les mixtes. Nous savons que ce dimanche sera une des rares belles journées de la semaine, le circuit long lent et « lonlère et laïtou » ont donc fait le plein. Nous sommes une bonne trentaine.

Lundi 8 Mai 85 km – 1300 m au Nord Est de Sarlat via Souillac.

Le dénivelé total ne rend pas compte de la difficulté du tracé. Que des raidars à plus de 15%. Didier sera bien l’un des rares à les passer Sintégralement (et nous étions 14 ce jour là). Enfin 14 jusqu’à Sarlat, car à 8km de l’arrivée l’appel de la bière fut, pour 5 d’entre nous, plus fort que les 2 derniers raidars. Ils sont donc revenus par la départementale et ils nous attendaient à l’hôtel assis devant … une dernière … bière.

Mardi 9 Mai – 123 km – 1850 m à l’Ouest de Sarlat via Rocamadour et La Motte Fénelon.

Le groupe est homogène et nous ne perdrons personne ce jour-là, faut dire que je suis un peu seul à faire le parcours et pourtant, c’est dommage, aucun raidar, rien qu’une jolie route sans voiture, ce qui, il faut en convenir, doit être rarissime vu la notoriété du lieu. Il est vrai que le temps maussade avait dû décourager les touristes, mais les parkings étaient loin d’être vides. Pas plus aujourd’hui que le reste de la semaine, il ne pleuvra. Le retour sera un peu plus long car il y a de la navigation à faire et je n’ai pas de GPS.

Mercredi 10 Mai

Journée de transition de Vézac à Bort les Orgues dans le Cantal. Les jambes ont manifestement besoin de repos et nous décidons à l’unanimité de laisser le vélo souffler lui aussi. Le mauvais temps se fait encore plus menaçant, mais ne craquera pas. Journée consacrée aux visites de châteaux, et autres jardins suspendus de Marqueyssac, La Roque St christophe et pour certains à la gastronomie.

Jeudi 11 Mai – 92 km – 1300m Bort – Le Lac de Triouzoune Via Sérandon

Nous retrouvons ici un dénivelé beaucoup plus familier (4 à 8%) de nature à nous rassurer sur nos capacités. Il fait un froid de gueux, de canard ou de loup c’est au choix. Les polaires réapparaissent. Nous sommes toujours 14 dont 3 femmes (Agnès, Claire et Brigitte) sous la conduite alternativement d’Alex (qui nous a rejoint pour cette 2ème partie du séjour avec sa femme Claudine, de Maurice et de Joseph.

Vendredi 12 Mai – 91 km et 1900m – Trizac -Puy Mary (le sommet) Pas de Pérol le col via Salers

Ce sera le plus beau jour de la semaine, Bernard et Patrick ont fort justement proposé d’intervertir les journées et de monter ce jour là au pas de Peyrol, 1588 m, le clou de cette 2ème partie. Un vrai col de chez nous avec ses névés, ses 2 derniers km à 9,8% et la foule des grands jours. 7° au départ le matin, nous dépasserons rapidement les 22° au cours de la journée. Très belle route de crête pour redescendre dans la vallée à Salers (à visiter impérativement mais hors saison). Il ne restera plus que 500m de dénivelé et 2 belles bosses pour rejoindre Trizac, notre village de départ. Agnès, Jeannot, Paul et Brigitte rallieront Bort les Orgues en vélo – 22 km supplémentaires avalés en un clin d’œil. Paraît que cela descendait tout le temps.

Samedi 12 Mai – Bort les Orgues Condat via Montboudif 68 km – 1200m

Toutes les météos annoncent la pluie à partir de 14h ce qui nous refroidit à l’avance et je passe sur le parcours moyen pour être certain d’être à l’hôtel en tout début d’après-midi. Il y aura bien un peu de vent, mais de pluie, point. Joli parcours très vallonné, nous apercevons plusieurs barrages dont le niveau d’eau nous paraît anormalement bas vu la météo des semaines précédentes. Le temps de voir le château de Val au ras de l’eau au bout du barrage de Bort les Orgues et nous sommes de retour à l’hôtel pour rentrer sur Grenoble.

J’eusse aimé qu’au retour, la balance me confirme la vaillance et l’utilité des efforts fournis pendant ce voyage. Comme les Saints du même nom, biens présents en cette période de l’année, la balance est restée de glace.

Photos Henri : Nicole : Bernard :

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