Le Mont Jovet – sortie du jeudi 30 septembre 21 – Gravel ou VTT ?

 

contrairement aux apparences les CTG attendent toujours leurs héros


Cette sortie était annoncée comme « gravel », mais promettait une variante « VTT » pour les plus hardis avec en prime les crêtes des Étroits menant au col du Bécoin. Pour préparer cette sortie, encore fallait-il bien choisir sa monture. La diversité du choix possible s’est en fin de compte révelée sur les pentes au-dessus de Feyssons sur Salins, chaque pilote ayant interprété librement l’idée du type de terrain que nous allions parcourir.
Pour illustrer cette diversité, je vous propose ici un jeu sous forme d’énigme dont voici les attendus :
– Nous étions 10 personnes et 9 vélos, mais personne n’est monté à pied,
– en présence : 3 vélos musculaires, 6 vélos « à énergie » (VAE),
– 2 vélos équipés plutôt route.
– il y avait parmi nous 2 dames (comme au jeu d’échec),
– 1 personne a démarré à Feyssons plutôt qu’à La Thuile,

Question 1 : comment est montée la 10° personne ?
Question 2 : combien de crevaisons avons nous subies ?

Malgré cette énigme, nous sommes partis vers 9h30 de La Thuile (commune de Montagny au dessus de Brides les Bains), et avons suivi la route nous menant à Feyssons sur Salins par une montée régulière qui réveille son homme autant qu’un bon café ; n’est-ce pas André ? Ce village en pente et bien ensoleillé nous livre Henri qui avait pris un peu de retard en raison d’une confusion avec un autre « La Thuile »…
De ce dernier village avant l’alpage, la piste commence pour une longue randonnée au nombre de lacets non numérotés mais toutefois proche de celui d’Huez. Le chapelet de cyclistes s’y égrène en fonction des vitesses de croisière respectives, jusqu’au premier regroupement. En sortie de forêt nous croisons un bûcheron dans son pick-up , qui après renseignement pris sur notre objectif de la journée, nous affirme préférer son sort au nôtre !

au Col du Parchit, André contemple la Montagne de la Côte qui cache notre objectif


Le Col du Parchit nous fait passer sur le versant Nord, nous présentant ainsi un panorama sur la vallée de la Tarentaise, le Beaufortain et le Mont Blanc. Plus haut, après des pentes soutenues, au deuxième regroupement le dérailleur de Jules et le moteur d’Alain manifestent leur mauvaise humeur en inventant des pannes subites. La dextérité de Daniel pour l’un, et l’esprit de diplomate d’Alain pour l’autre,

au 2° regroupement les arbres sont au-dessous, les sommets au-dessus

 ont conduit à une reprise du travail de la mécanique sans préavis.

Puis nous passons en versant Sud de la Montagne du Bettex, pour une longue traversée en compagnie du massif de la Vanoise éclairé par un magnifique soleil. Plusieurs arrêts y sont nécessaires pour

vue sur Courchevel et La Vanoise, et sur 2 casques !

 contempler la vue imprenable sur Courchevel, les abords de Pralognan, le glacier de la Vanoise et la Pointe du Dard. Il faudra ensuite prendre encore de l’altitude, puis une deuxième traversée pour apercevoir le refuge et venir à bout de ces 19 km de grimpette.

La terrasse du refuge du Mont-Jovet (2348m), fermé la veille, est vide de touristes et de chaises longues, ce qui nous procure tout de même un bon site de pique-nique au soleil. Après un repas rapide, Henri nous quitte pour un retour par le même chemin. Les autres, pendant leur dessert contemplent la vue, vers l’Est sur La Grande Motte et la face Nord de La Grande Casse, et vers le Sud sur L’Oisans et les Écrins. Au Nord, ce ne sont pas les Chorons, mais le Jovet qui nous domine de quelques 200 mètres.

 

Les crêtes qui le prolongent en direction du roc du Bécoin offrent aux vététistes classiques un « single » 

au fond La Grande Motte,  la face Nord de La Grande Casse au centre, ainsi que le Grand Bec

2 dames et le Mont Jovet

accroché à la pente, et une possibilité de boucle et de dénivelé supplémentaire. Mais nous voyons Jules et André partagés entre cette opportunité et la fenêtre de temps un peu courte pour un tel périple. C’est finalement un groupe complet qui s’élance sur la piste de retour, plus pentue que la montée, mais à la surface plus propice à la prise de vitesse.

 

à la descente, pas le temps de regarder les fleurs

Une section entière venait d’ailleurs d’être recalibrée et nivelée pour notre plus grand plaisir. Nous passons d’ailleurs devant des hommes affairés à refaire les « cunettes » d’évacuation des eaux pluviales.
L’altitude vite perdue et le goudron à peine retrouvé, nous traversons le hameau de La Cour, précédant le village de Villemartin, où quelques hésitations dans la navigation nous a coûté quelques 15 mètres  de

la Presse

 dénivelé supplémentaire sur une pente plutôt vivifiante à remonter. Puis nous retrouvons une route de balcon qui nous ramène à La Thuile au bout de 3 kilomètres.

Au cours de cette très belle journée, aucune crevaison n’a eue lieu

était là

malgré la diversité des pneumatiques en présence. Cela valide tous les choix faits la veille par les participants (du point de vue des pneumatiques, mais sans doute pas du point de vue des coccyx et des lombaires). Les travailleurs qui réparaient la piste ont vu passer 7 vélos de type VTT, dont 2 en énergie classique protéinée,

pour la descente

une monture de type randonneuse, et un tandem. Cela ne répond finalement pas à la question « VTT ou Gravel ? », mais répond aux deux questions de la petite énigme proposée en introduction. En tous cas cela montre que ce n’est pas le type de vélo qui fait le groupe.


Photos : André et Alain

 

1 Commentaire

  1. N’ayant pas le don d’ubiquité et, la tectonique des plaques n’ayant pas rapproché l’Obiou du Mont Jovet, ton excellent récit, Alain, m’aura permis néanmoins d’ « aérer  » virtuellement mon VTT.

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