Grottécol – sortie du samedi 22 mai 21 – La Coublevitaine

Pour cause de mesures sanitaires cette Coublevitaine s’est trouvée annulée. Cependant sur proposition de nos dirigeants une dizaine de cétégistes a souhaité faire honneur aux parcours de cette manifestation. Répartis en 3 groupes, ils sont partis de Coublevie pour des circuits allant de 65 à 108 km. Les cyclos grenoblois semblent fuir les extrêmes, car les boucles de 52 km et 130 km n’ont pas trouvé preneurs.

Notre groupe, quant-à lui a pu se qualifier ainsi de justesse, étant composé de deux personnes, mais dotées d’un fort esprit grégaire pour cette sortie !

La première bosse de l’église de Coublevie vient un peu tôt à notre goût, lorsque l’on démarre au petit matin à 200 mètres du début des hostilités. Un petit arrêt à l’Etang-Dauphin nous aidera à digérer ce départ roboratif. Les gorges de Crossey franchies, et le « Pont du 22 mai »1 dépassé, nous nous accordons un arrêt mémoriel sur le site du 5-7.

le Mémorial du 5-7

 

 

totem explicatif du drame

En plus du monument déroulant le nom des 144 victimes, deux petits totems expliquent le contexte économique et social des années 70, ainsi que les raisons lucratives qui ont

un tourniquet irresponsable

conduit les gérants de la discothèque à installer des tourniquets infranchissables pour sortir, et à boucler les issues de secours. Un de ces tourniquets est exposé à coté du monument.

 

Passée la petite route bucolique de Villette qui nous fait contourner Saint Laurent du Pont par le Nord, le franchissement du Guiers Mort nous fait passer entre 2 Guiers, et bizarrement nous fait entrer à Entre Deux Guiers, mais très vite nous contournons l’agglomération par le Sud pour démarrer une boucle dans la plaine de St. Christophe sur Guiers. Celle-ci semble avoir été conçue par le traceur uniquement pour aller titiller les Savoyards, en franchissant sans vergogne aucune le Pont Saint Martin qui marque la frontière d’avec ceux qui n’aiment pas les dauphins, et qui après tout, ne nous ont acceptés qu’en 1860.

Le pont romain sur la voie Sarde

Ce pont romain ouvre en outre une porte vers le Canyon du Guiers Vif.

Plus loin le village de la Grotte offre une atmosphère paisible et fleurie.

A La Grotterie.

Le retour de la boucle nous fait revenir sans encombres vers les Échelles, commune qui à ce moment-là s’est faite remarquer par un encombrement soudain. Un car ayant amorcé un virage à 90° à droite dans des rues dont la largeur permet tout juste ce mouvement, s’est retrouvé coincé dans sa rotation à cause d’une voiture en stationnement gênant. Gêné, le chauffeur l’était car la situation se trouvait inextricable, et en cinq minutes, toutes les rues de ce secteur forçaient les automobiles à l’immobilité, ce qui n’est pas à priori leur vocation… Heureusement quelques piétons ont fait preuve de commisération, à la fois à l’encontre du chauffeur et aussi à l’encontre des automobilistes, et ont proposé de ripper cette Duster sans scrupule et sans propriétaire visible, afin de déboucher cette thrombose.

Cette opération demandant tout de même quelques minutes notre « groupe » de deux cyclistes a opté par un contournement à pied, et a pu vérifier que parfois les cycles bénéficient de quelques avantages sur les voitures. Mais surtout cela a permis un émerveillement. Non pas un bel arbre fleuri, pas plus qu’une jolie sculpture; non, un souvenir pas si lointain, mais déjà une vision presqu’oubliée: une terrasse de bar-restaurant

Les terrasses arrivent avec les hirondelles !

en train de s’apprêter pour le tout premier service depuis un an !…

Après avoir résisté à la tentation, et une fois Les Échelles derrière nous, nous voyons sur la carte que le traceur n’a pas résisté à la tentation d’une deuxième boucle vers le Nord, histoire de vérifier si les Savoyards nous acceptent toujours. Cette ballade tranquille le long du Guiers « réuni », rive droite puis rive gauche, nous fait repasser la frontière, et surtout nous amène au pied du talus (de 490m tout de même!), constitué de la montée sur Miribel suivie du Col des Mille Martyrs. Mille … il ne faut rien exagérer, même si nous avons un peu souffert, nous n’étions que deux ! Et en plus nous n’avions même pas Idéfix avec nous …

Un groupe de deux …

Dans cette montée, quelques cyclos dont la tenue était estampillée GSE sont montés d’une manivelle plus légère que la nôtre. Au col, une petite photo pour envoyer à l’association Aramis pour sa manifestation « les 24h d’Aramis », qui cette année a duré 18 jours.

À la descente, lors de l’arrêt pic-nic, nous voyons arriver quelques éléments du groupe de 108km, qui avait eu l’idée d’emprunter le même raccourci que nous, par le hameau de Reysabot. Saint Sixte nous ouvre les portes d’un joli vallon verdoyant, aussi perdu que le village de Quiers sur Bezonde. Plus bas, Saint Nicolas de Macherin nous donne sa bénédiction pour rejoindre sans tarder la Croix Bayard et Coublevie. Contents d’avoir parcouru ce circuit d’amitié entre les peuples, nous étions tout de même un peu déçus de n’avoir rencontré ni dauphins, ni petits ramoneurs.

1C’est en réalité le « Pont Demay »

2 Commentaires

    • FRANCIS LARRIBE sur 14/06/2021 à 18:30
    • Répondre

    C’est comme si on l’avait faite en votre compagnie, cette Coublevitaine 2021 ! Belles photo, beau texte. Merci

  1. Un régal de te lire, Alain!

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