Le BRA du côté des bénévoles

 



Au Rivier d’Allemont et au col de Sarenne
    
Texte et images de Jean Pierre LEVY

Après les brumes matinales du Rivier d’Allemont, les premiers rayons de soleil réchauffent nos carcasses et éclairent les crêtes du Grand Rocher puis dans la foulée le Grand Pic de Belledonne.

Nous installons alors notre point de contrôle et de ravitaillement à la sortie du village, qui émerge de sa fraîcheur et de sa quiétude nocturne.
En attendant le passage des premiers concurrents, le tintement de clarines nous rappelle que « Madame Nature » est bien présente, et nous fûmes surpris de voir passer, en tête du peloton, un troupeau de chèvres avec son chevrier portant son bébé dans un sac à dos. Après son passage, la route fût immaculée de petites boulettes noires et collantes, ce qui fit par la suite la « joie » des cyclistes.

Sous le coup de 9h30/10h nous vîmes arriver les deux premiers cyclistes, suivit de près par le gros du peloton, il s’en suivit un moment de panique “organisée” et nous ne fûmes pas de trop pour servir ces « fans de la route » en temps et en heure !

Le coup de chaud, finit vers 14h et… le calme est revenu !

Il nous fallut ensuite remonter sur l’Alpe d’Huez pour faire le balisage au centre de la station et sur la route du col de Sarenne.

Le lendemain matin vers 9h, pendant que nous préparions le balisage côté Clavans et le remplissage de nos 10 bidons de 30 l d’eau à la fontaine du village, nous vîmes arriver, à notre grand étonnement, le premier cycliste qui était parti à 5h de Valloire ; nous pressâmes le pas et après une longue et lente ascension (trop chargé) jusqu’au col de Sarenne, nous vîmes les 1ers cyclistes arriver vers 10h30.

Toute l’équipe a fait le maximum pour leur faire plaisir connaissant la difficulté de la monté du Col de Sarenne à (presque) 2000 m d’altitude .Comme initialement prévu nous nous attendions à 300 /350 cyclistes et nous pensions finir vers 15h/16h maximum ; mais surprise, d’après les renseignements pris par téléphone, c’est plus de 475 cyclistes qui étaient attendus ; aussi le ravitaillement fût un peu (beaucoup) juste vers la fin et des restrictions durent s’imposer, un carreau de chocolat + 1/2 madeleine + un verre d’eau nature pour chaque cycliste.

Nos encouragements pour la remontée sur l’Alpe d’Huez, la vue sur le massif des Rousses et la Meige, furent appréciés par tous et, par miracle pour certains, leur fatigue a été oubliée… surtout en leur disant qu’un ravitaillement copieux à Bourg d’Oisans les attendait.

A 19h30 le dernier cycliste était toujours dans la montée du Col… il aurait était judicieux d’éviter de laisser monter les cyclistes à partir du Chambon après 18h.

Ces deux jours intenses nous ont comblés de plaisir et nous sommes prêt pour assurer le BRO 2018

Vidéo du ravito au Rivier d'Allemond

Vidéo du ravito au Rivier d’Allemond

La stèle en granite du col a été renversée et cassée par un coup de vent violent. Et le restaurant-gite-refuge du Col a explosé, puis brulé ! Ce serait… sans doute accidentel ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



A Saint Jean d’Arves

  La ruche de l’Arvan      Texte et images de Pierre Desmazière

Ce samedi 22 juillet 2017, la halte-garderie de Saint Jean d’Arves a vu passer un essaim.
Une colonie d’abeilles à dominantes bourdons s’agglomérait vers l’office du tourisme de la Chal.
Contrairement à leur habitude ces petites bêtes n’avaient pas toute la même tenue noire rayée de jaune et leur tenue bariolée enfourchant d’étranges machines à roue laissait à penser qu’elles étaient en fête.
Un moment j’ai pensé à un carnaval.

Non. Il parait que l’essaimage de la ruche-mère venait de Vizille et certains m’ont dit les avoir vu planer depuis le col de la Croix de Fer.
Si l’on tendait l’oreille, on percevait qu’elles ne parlaient pas toutes la même langue mais on sentait qu’elles comprenaient un langage commun.

Le toit de cette ruche ressemblait à une tente. Quatre nourrisseurs étaient en place proche d’une fontaine à eau claire et d’une autre à eau noire.

Quelques abeilles en bleu clair et à casquette s’agitaient beaucoup autour de l’alimentation : la gelée semblait royale (salades-crudités, volaille, gratin dauphinois, beaufort, tarte aux pommes).
Bizarrement ces volatiles repartaient par petits groupes souvent de couleurs associées et au lieu de frétiller des ailes moulinaient des pattes de contentement.
Pourtant les aiguilles étaient à l’heure, l’aigle au-dessus de Charvin toujours royal et l’Arvan glougloutait vers Entraigues.

Si vous avez une explication de ce phénomène, donnez-la moi.

Photos BAC Samedi 22 juillet à St Jean d’Arves


Bison Futé n’avait pas prévu St Jean d’Arves…  
Texte et image de Jacques Metral

Mais c’était sans compter sur les bénévoles du CTG capables de créer un bouchon vélocipède pour faire admirer à leurs amis cyclos du BAC les magnifiques aiguilles d’Arves…

En réalité notre traiteur voulait contenter tout le monde en proposant des entrées à la carte au menu du repas prévu à ce ravitaillement. Mais cela a retardé le service, et pendant plus d’une heure un file ininterrompue s’est formée avant de pouvoir déguster le déjeuner qui leur avait été confectionné. Nous avons alors déployé toute notre diplomatie, humour et encouragements pour faire oublier ce petit désagrément et c’est avec sourires que nos invités sont repartis finir leur parcours de la journée.

Les CTG ont aussi des ressources pour retourner des situations qui deviennent parfois tendues.

 


 

Histoires d’eau à la Croix de Fer     Texte et images de Gérard Galland

Lors de mes premiers BRA – à la fin des années 70 et au début des années 80, la participation au BRA atteignait les 5000 participants, et comme nous n’avions pas accès à l’eau courante ce sont les militaires qui nous montaient – tôt dans la nuit, le dimanche matin – une citerne de 1000 litres d’eau… et il fallait se débrouiller avec !

En 1991 c’est une citerne empruntée à la mairie du Fontanil qui assure l’approvisionnement en eau ; en 1993, la participation au BRA ayant diminué de façon significative 20 jerricans de 20 litres ont suffi (toutefois en économisant l’eau et en n’autorisant pas le remplissage des bidons…).

Miraculeusement… en 1995, mes notes laissent apparaître le remplacement des jerricans… par 50 mètres de tuyau de jardin.

L’établissement de bonnes relations avec la propriétaire du Chalet de la Croix de Fer (et sans doute l’amélioration de l’approvisionnement en eau du chalet) nous a donné accès au robinet situé dans la réserve du chalet, à l’arrière de celui-ci.

Depuis 1995, le contrôle de la Croix de Fer, installé sur le parking de l’autre côté de la route, dispose donc de l’eau courante, pour remplir les casseroles destinées à l’eau du thé et les jerricans pour la préparation des sirops.

Un « T » installé sur le tuyau d’alimentation a ensuite permis l’installation d’un robinet destiné au remplissage des bidons des cyclos au bord de la route, côté chalet.

Le « luxe » est arrivé cette année ! Une rampe de 7 robinets prêtée par le CDOSI (merci Jules pour cette trouvaille) a été installée sur le parking avec un tuyau pour l’alimentation du poste de ravitaillement et les autres robinets en accès libre pour les cyclos.

Amélioration à prévoir pour la prochaine édition : installer la rampe en aval du parking de façon à éviter que l’eau qui « déborde » des bidons ne s’écoule vers le parking et crée ainsi un espace boueux…

Certains « débordements » étaient significatifs : on a même vu un cyclo utiliser le petit bout de tuyau destiné à faciliter le remplissage …pour nettoyer son vélo !

 

 


 

Le ravito du Galibier le 23 juillet 2017    Texte et images de Jean-Pierre Guigua

Quand on est dans l’équipe du ravito du Galibier au BRA, il faut faire une grosse prière adressée à la déesse de la météo… Qui ne se souvient pas de la journée apocalyptique de 2011, la tempête et le déclenchement du plan ORSEC par la préfecture ?

Cette année, c’est la troisième fois que je suis en poste au Galibier en 6 ans. Pas de Galibier en 2015 pour cause d’effondrement du tunnel du Chambon. Et puis en 2015, j’étais sur le vélo le dimanche !

Donc réveil cinq heures du mat’… « j’ai des frissons, je monte le son, seul dans mon lit dans mes draps bleus froissés c’est l’insomnie sommeil cassé… ».

Direction le Galibier. Je remonte les groupes de cyclistes éclairés entre Vizille et Rochetaillée. Au Lautaret, je tombe pile sur le camion plateau et le fourgon du reste de l’équipe. Parfait. Arrivés au monument Henri Desgranges, il faut tout déballer : Bilou ne fait pas semblant avec ses 78 printemps, c’est lui qui se charge des caisses les plus lourdes !

Première tâche : faire bouillir l’eau pour le thé dans le fourgon à l’abri du vent. Entre la température ambiante et l’altitude, ça prend du temps ! Les tentes sont montées par les hommes, et les dames commencent à découper les oranges, les bananes, les tomates… Mais ce matin il y a du vent, des grosses claques qui renversent tout. Il faut bouger les camions pour faire rempart, arrimer les tentes (et même en démonter une), et faire paravent avec les packs de bouteille sur la table pour que les victuailles ne s’envolent pas.

Vers 9h ça prend forme, le tapis chrono est installé et les barrières en place pour accrocher les vélos. A ce moment-là, le propriétaire de l’hôtel voisin débarque, très agressif. Négociation avec Bilou, chef de poste, et on remanie un peu l’accès au parking.

9h30-45, le premier arrive ! Il est parti de Valmenier. Ça y est, la journée est lancée ! L’équipe, composée d’Eliane et Bilou, surveillés par leur petit fils Raphaël, les jumeaux Romain et Florent et leur copine Laura, Marie Do la patronne, puis Jo et Jean arrivés de Valloire tourne à plein régime ! Ça coupe et recoupe à tour de bras ! Et il faut remplir les saladiers et les assiettes, vidées en quelques secondes parfois !

Raphaël pointe les arrivées, Bilou accueille les cyclistes et les fait passer sur le tapis de chrono, Jo découpe du Beaufort pendant toute la matinée avec Jean Pierre le fromager de Saint Sorlin d’Arves et les autres gèrent le ravito. A force de verser du Coca, les jumeaux remplissent un jerrican, ça ira plus vite et chacun peut se servir seul. Certains en remplissent leur bidon !

Puis le flux des cyclistes déferle sans interruption. D’abord ceux qui font le BAC en deux jours. Ils arrivent au Galibier deux heures après le petit déjeuner pour certains et n’ont fait qu’une vingtaine de km mais… ils dévalisent les assiettes ! A tel point qu’on se pose des questions sur la suite de la journée et des réserves… Arrivent ensuite progressivement ceux du BRA partis au petit matin. Certains commencent à se demander s’ils vont faire le col de Sarenne. On accueille les CTG qui roulent, Eric et Lucie, Jacques qui fait son BRA historique 50 ans après !

Venus de Deutchland… le Galibier vaut bien une photo !

Toute la journée nous « croulerons », avec bonheur ! sous les compliments et les remerciements pour notre accueil, notre organisation et le choix des aliments. Le « vrai » Coca, les tomates, le saucisson (salé), le délicieux Beaufort à volonté.

Quant à l’équipe, elle a été soignée par les jumeaux qui nous ont fait griller des saucisses, le tout arrosé de quelques bouteilles et de tarte au flan.

A 18 heures, après avoir rangé l’essentiel, les derniers cyclos arrivent encore. A notre grande surprise un grand colosse porte une veste du CTG mais personne ne sait pourquoi. C’est alors que je reconnais Raphaël G, le fils de Bruno G décédé lors d’une sortie CTG l’an dernier. Je le connais et ne l’avais pas revu depuis… une trentaine d’années ! Mais pas de doute, c’est bien lui ! Raphaël a convaincu des copains et son fils de 22 ans de faire le BRA en mémoire de Bruno. Tout un symbole et une joie immense à l’arrivée.

Il reste encore une vingtaine de cyclos dans le Galibier qui ne passeront que vers 19 heures… Bilou les attendra. Il leur reste encore 100 km. Ils arriveront vers 21h30 lorsque toute l’équipe sera à table.

Je redescends avec Thérèse du club de Tarbes. Elle était avec nous toute la journée et nous a donné un sacré coup de main pendant que Fabrice, son ami de club, faisait le BRA, lui ! Quelle gentillesse ! C’est une autre façon de faire le BRA côté coulisses. Si tu lis ces lignes, Thérèse, un grand merci.

Voilà une de mes journées bien remplies de cette édition réussie. Dans 2 ans ce sera l’anniversaire des 50 éditions du BRA (en 83ans / 1936 – 2019). On va réfléchir pour que cela soit encore mieux…

 



Au Bourg d’Oisans
   Texte et images de Fatiha et Jean-Pierre Faure

Bourg d’Oisans dimanche 8h. Tout est prêt pour accueillir quelques cyclos. Quelques cyclos ?.. Il en passera 1460. Fatiha qui découvre le monde du Vélo n’en revient pas ! Elle aura coché 1460 «mouches» ! Ce sont les croix qui nous permettent d’identifier les participants ! Elle en a la vue brouillée !

La Maison du Tourisme qui nous accueille, remise à neuf, nous offre un luxe de confort inégalé jusque-là. Toilettes impec, frigidaire XXL, machine à glaçons, même !.. ouah ! On se croirait en Amérique !

L’équipage est sur le pont. 12 en tout, prêts à agir ! La journée sera chaude, dans tous les sens du terme !
Certains pics de fréquentation créent une pression maximale au niveau de l’Arrière cuisine, et inquiètent Serge Villaz, le « chef »  de l’équipage ! « Aura-t-on assez de nourriture pour contenter tous ces sportifs affamés ? ». Il fera quelques allers-retours au Géant Casino local pour un réassort.

Vers la fin de la journée, les copains des ravitos en amont (Croix de fer, Valloire et Galibier) nous sauvent la mise en proposant un excellent fromage de Beaufort ! Un régal !

La joie et la satisfaction de tous les participants nous font chaud au cœur !

Pas un seul mauvais coucheur ne se signale ! Certains redoutent un peu les 30 derniers kilomètres ! Nous les rassurons en plaisantant avec eux !
Que des satisfactions et des remerciements chaleureux à transmettre aux bénévoles !

20h, on plie les gaules ! Tout le monde est passé sans anicroche.12 h de présence et d’émotions ! Même à l’accueil, la journée fut longue !

Fatiha, la nouvelle de l’équipe CTG, est lessivée, mais la tête riche d’informations quant à la vie d’un Club, lors de deux journées particulièrement instructives et déterminantes pour ce Club cyclo.

 

 


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2 Commentaires

    • Girard sur 12 août 2017 à 20 h 57 min
    • Répondre

    Et st michel de maurienne ras????

    1. Bonjour,
      St Michel n’a pas été oublié. Vous pouvez trouver l’article de Jacques Collina “Le poste de St Michel au service des bacheliers et des BRA-liers…” dans la rubrique “Articles/BRA 2017”
      Cordialement
      Gérard

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