notre ami Bruno s’en va…le jour où le printemps revient

Bruno dans l'une de ses ouvres préférées : le chant associé à l'expression corporelle

Bruno dans l’une de ses ouvres préférées : le chant associé à l’expression corporelle

Ce dimanche 20 mars, 1 er jour du printemps 2016, devait être une belle journée de tourisme à vélo en Grésivaudan, sur des parcours préparés par Daniel ( l’enfant du coin ) et Patrick. Partis à vélo de Grenoble pour certains, d’autres de Domène , 35 CTG se retrouvent sur le parking du lac de la Terrasse vers 11 h pour faire un bout de route ensemble et pique niquer ensuite vers Barraux.

Le groupe de Patrick qui roule cool, navigue à l’arrière et à peine 30 ‘ après le départ Patrick nous apprend le malaise de Bruno . En traversant le hameau de Chonas ,  il  perd l’équilibre , met pied à terre, dit qu’il ne tient plus la route, son côté droit paralysé . Le diagnostic des pompiers qui l’emmène vers l’hôpital est un  AVC.

Le lendemain matin, ses enfants nous apprennent que Bruno est perdu .

Je connaissais Bruno depuis le début des années 90 : au CTG bien entendu, mais aussi à la banque ou je travaillais.  Bruno y avait ouvert un compte pour me faire plaisir. Par mes parents qu’il soignait .

Bruno était médecin rhumatologue. C’était un homme simple, pas compliqué, courtois, serviable, aimable, délicat , qui avait en toutes circonstances  de l’humour. Il avait l’habitude de soigner les corps, mais savait réconforter les coeurs aussi .

Il aimait le vélo pour le plaisir d’ un sport santé et nature, le plaisir des rencontres et des amis, mais il n’était pas du tout manuel et bien souvent à vélo, il faut savoir mettre les mains dans le cambouis …à bon escient !

Je me souviendrai de Bruno et sa fierté de réussir le BRA en 1 seule journée en 1995, de sa ténacité lors d’une dure ascension à la Madone de Fenestre dans les alpes Maritimes. Grimpant à la vitesse d’un piéton derrière le cortège des pèlerins, il tira si fort sur son guidon que le vélo se cabra et il du mettre pieds à terre en s’asseyant sur sa roue arrière !

Il n’y avait pas que le vélo dans sa vie: il adorait sa haute Savoie  ( né en 1938 aux Carroz d’ Arâches), le théâtre, le chant..

Il était toutefois de nature inquiète, et quant on lui confiait une tâche, il avait toujours peur de ne pas être à la hauteur car il recherchait toujours l’excellence .

A sa retraite en 2006, il avait pris en charge la programmation de nos sorties du jeudi, sorties qu’il allait souvent reconnaitre avant de nous les proposer.

Sa distraction était légendaire et nous faisait rire, comme ses blagues de “Oin  Oin” .

Lors de la réunion du jeudi 17 mars, il se réjouissait de participer à notre rassemblement de Pâques en Provence  à Gigondas. Je devais l’emmener et nous devions faire chambre commune.Il avouait être séduit par l’idée de coucher avec un président …! La vie est ainsi faite, de hauts et de bas, et j’espère qu’il est parti sans trop souffrir …

Très pudique sur sa vie privée, nous avons en cette triste circonstance pu faire connaissance avec ses 2 fils, sa fille, ses 7 petits enfants, auxquels nous  avons présenté nos condoléances lors de la cérémonie vendredi matin 25 mars  à Meylan .

Dernière information à vous donner au sujet de Bruno : il avait fait don d’ organes de son corps à la science.

Aujourd’hui les CTG sont tristes d’avoir perdu un ami, mais consollés aussi d’avoir connu un Grand Homme .

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Bruno ( à droite) parmi ses amis CTG

Bruno ( à droite) parmi ses amis CTG

Bruno au pique nique à Léoncel ( Drôme )

Bruno au pique nique à Léoncel ( Drôme )

 

 

1 Commentaire

    • GINTZ Raphaël sur 23/04/2016 à 22:10
    • Répondre

    Mon père me parlait souvent des CTG et je comprends désormais pourquoi.
    Cela me fait très plaisir de savoir que mon père vous a côtoyé toutes ces années, il avait besoin, lui qui doutait beaucoup, de ce genre de relation. Je suis sûr que vous le rassuriez, et je sais de quoi je parle. Je pense qu’il devait m’appeler 3 ou 4 fois par semaine pour me parler de tout et de rien. A l’époque cela pouvait parfois me déranger j’avoue que désormais ça me manque terriblement, mais le temps fera son affaire.

    Enfin, je pense en souvenir de mon père et aussi parce que l’idée me plait m’inscrire au BRA l’an prochain (je crois qu’il y à une édition en 2017 ? ).
    Je l’ai fait une fois en 1991. J’avais aussi remplacé mon père au relais de Valloire pour qu’il puisse faire le BRA lui même.

    Je vous salut toutes et tous avec beaucoup de respect et de reconnaissance, et à l’an prochain sur les routes du BRA

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