Le Tour de Grenoble par les 4 massifs – Jeudi 22 Juin

Le Tour de Grenoble par les 4 massifs – Jeudi 22 Juin
photos : Henri Géhard

Départ 3h45 pour éviter autant que faire se peut, la canicule. Il y a en effet 200 km à parcourir pour 5000m de dénivelé. Plusieurs conditions sont nécessaires pour tenter ce type de sortie.

La 1ère est la plus importante, c’est bien sûr, un entraînement sérieux, avoir mangé du dénivelé, 1800 à 2000m minimum à chaque sortie.

 Le 1er massif attaqué est le Vercors, c’est le plus facile, le plus roulant, et cela permet d’enchaîner les différents sommets dans une boucle régulière. C’est le début de la journée et elle sera longue, donc ne pas s’emballer – Mon objectif, ne pas dépasser 10 km/h – Les lumières de Grenoble dans la nuit font un spectacle magnifique, et on devine derrière les montagnes, le soleil qui va arriver.

La 2ème condition pour arriver à son but est de s’y préparer dans sa tête, se programmer pour un effort long avec des moments de doute et de fatigue.

St Nizier 6h10 – Redescente sur Sassenage. Fort des expériences précédentes, j’ai amené des gants car la descente (gorges du Furon et d’Engins) est plus que frisquette (on perd 15 degrés en moins d’un km. J’ai encore en mémoire 2 onglées mémorables à cet endroit.

La 3ème condition est de bien se connaître pour anticiper les moments de moins bien et savoir s’arrêter.

7h10 St Martin le Vinoux – j’ai acheté entre temps à Sassenage un croissant et un pain au chocolat rapidement englouti. Démarrage dans la Chartreuse direction Le Charmant Som.
C’est la montée la plus difficile et il faut savoir perdre du temps pour y arriver sans s’y être épuisé, ce qui compromettrait le reste de la journée.  Le jour est maintenant levé mais la montée dans la forêt me protège de ses rayons. 9h au col de Porte et 9h30 au sommet.

La 4ème condition est de bien connaître le parcours, avoir repéré à plusieurs reprises auparavant les raidards, les portions où l’on peut souffler. Cette connaissance donne un avantage considérable, il vous donne l’impression de maîtriser votre parcours plutôt que de le subir. Redescente via La Tronche pour prendre la route d’Uriage.

Une fois n’est pas coutume, sans doute l’habitude je passe par le centre-ville puis le départ du Murier, bien m’en prend puisque j’y rencontre Albert et Léa qui rentrent en vélo chez eux à Herbeys. Petite bavette qui me distrait agréablement de mon objectif, puis cette route très pénible vers Uriage avec ces camions qui vous frôlent régulièrement. C’est après St Martin d’Uriage que je rencontre le soleil. Il déjà haut dans le ciel, il est midi et je vois sur mon compteur monter les degrés. Désormais et pour le reste de la journée, je resterai entre 33 et 38 degrés.

5ème condition, avoir repéré tous les points d’eau du parcours afin de savoir si vous devez remplir votre bidon jusqu’au bord ou pas. Exemple à Uriage 1/3 du bidon suffit puisque vous avez, à la fontaine de St Martin d’Uriage de l’eau potable. Mais là, remplissez à ras-bord, le prochain point d’eau est derrière l’auberge des Seiglières, où j’arrive à 12h30, le CTG y était passé une grosse demi-heure plus tôt. Auberge fermée ….. il me faut donc poursuivre jusqu’à Chamrousse 1650 où je trouve un restaurant ouvert. J’y ferai une halte d’une heure.

Je redescends de Chamrousse 1750 à 3h30 direction le Luitel, descente désagréable avec l’impression d’être une balle de ping pong qui rebondit de bosses en creux du début à la fin. Une fois que vous vous êtes bien fait secouer la pulpe, arrivée à Séchilienne, 36° l’eau est au lavoir à côté de l’épicerie, le chercher car il ne se voit pas du 1er coup d’œil. Si vous l’avez manqué, le lavoir de St Barthélémy est de nouveau opérationnel. Remontée sur la Morte, en général c’est là que les 1ers doutes arrivent, les jambes sont lourdes et cela fait presque 12h que vous êtes parti. Interdiction de gamberger, faites la liste de ce qui vous reste à faire avant la sortie du week end, c’est le moment idéal pour vous demander si vous n’avez pas oublié un anniversaire, bref, faites diversion. Arrivée à la morte il est 5h30 environ, petite pose avant, sur le chemin du retour, attaquer la dernière difficulté, la remontée sur Brié, comme c’est la dernière, vous la dégustez presque. Celle-ci franchie, vous vous sentez des ailes, et vous finissez en trombe sur ce faux plat qui a la très bonne idée d’être descendant avant d’attaquer la descente d’Herbeys et la douche.

6ème condition, et celle là je l’avais oubliée, avoir déjà fait deux sorties de 8 à 9h pour vous tanner le cuir, car 13h de selle, cela laisse des traces ..

2 Commentaires

  1. Chapeau !

  2. Je peux dire que 5 lettres .
    B R A V O

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