C’était notre première cyclomontagnarde…

On y pensait depuis quelques temps……
Nous connaissions déjà la face “accueil” d’une cyclomontagnarde, ayant participé à l’organisation du BRA en 2017.
Et ça donne des idées…

Une belle organisation se mettait en place au sein de notre club pour participer à la CM d’Annecy, tenant compte de tous niveaux. C’est l’occasion ou jamais.

En plus, rouler près du Mont-Blanc, il ne faut pas rater !

Nous avons donc opté pour la formule “touriste” proposée par le Cyclo-Club d’Annecy.
236 km pour 4400m de dénivelé en 2 jours !

“Des questions qui se bousculaient un peu dans nos têtes…”

Les jours précédents, c’était un mélange de questions qui se bousculaient un peu dans nos têtes, malgré une préparation raisonnable (2000 kms depuis mars) où nous nous sentions capables de passer les 2000m de dénivelés quotidiens.
– Allons-nous tenir le coup jusqu’au bout ?
– La météo sera-t-elle correcte ? (Nous avons horreur de rouler sous la pluie…)
– Allons-nous récupérer suffisamment la nuit pour redémarrer le lendemain ?
En même temps, une saine excitation provoquée par un tel challenge, nous rend impatients d’en découdre.

Le jour J, nous voilà réveillés à 5h45 pour aller rejoindre à vélo, avec nos sacs à dos et nos housses de roues de vélo toutes neuves, le car qui nous prend en charge avec nos amis CTG.
Déjà là, quand on n’est plus seul, on respire mieux, on blague, on est déjà dans une bonne ambiance positive !

Arrivés sans encombre à Annecy, c’est le déchargement des vélos, en suivant les consignes de nos spécialistes en la matière.
Et puis, munis de nos cartons jaunes de bord récupérés par Danie, nous allons pointer au départ, accueillis par les cyclos d’Annecy ; tout est prévu pour démarrer dans de bonnes conditions.

On essaie de se rassurer encore un peu plus en trouvant d’autres membres de notre club qui roulent à peu près à notre vitesse. Avec Christiane, nous roulerons ensemble.

“Enfin sur nos vélos !”

Après la photo de groupe, c’est le départ, encouragés par des cyclos d’Annecy.
Enfin sur nos vélos ! à faible allure dans les rues d’Annecy pour ne pas zapper l’échauffement. Le début du parcours s’y prête bien, jusqu’à Saint Jean de Sixte et la montée vers La Clusaz où le premier ravito est prévu après 37km.
Des vélos partout, la place du village et les halles sont envahies. On reconnaît au loin quelques maillots CTG qui s’attardent auprès du reblochon et autres victuailles, ce que nous ferons aussi…

La montée vers le col des Aravis se passe très bien ; les pourcentages sont raisonnables.
Au col, où les motards nous concurrencent, nous profitons du paysage , des vaches et du bon air, avant de descendre tranquillement jusqu’à Flumet où un vent tiède vient nous assécher.
Les bidons se vident rapidement, mais les fontaines ne manquent pas dans la série de villages-stations aussi célèbres les uns que les autres : Le Praz sur Arly, Megève, Combloux…

“Une vue imprenable sur la vallée de Chamonix”

Avant le deuxième ravito de Domancy, une déviation nous oblige à passer “par-dessus” la route prévue, ce qui nous donne des vues imprenables sur la vallée de Chamonix.
Le ravitaillement de Domancy est un peu moins achalandé, la file d’attente assez longue, mais ce n’est pas facile pour les organisateurs d’évaluer les flux…
Nous trouvons cependant de quoi rassurer nos estomacs pour la suite.
Nous nous interrogeons longuement pour savoir si nous tentons cette fameuse côte de Domancy, immortalisée par Bernard Hinault… nous avons des conseils contradictoires et préférons finalement rejoindre Sallanches par la D1205 où nous retrouvons facilement le fléchage officiel.
Nous préférons garder des forces pour la fin du circuit de la première journée (rejoindre, après Samoëns, notre auberge sur les hauteurs de Sixt Fer à Cheval, et éventuellement aller admirer le cirque et ses cascades – Et puis, dans nos têtes se profile déjà l’ascension de Joux-Plane le lendemain.

Après Cluses, le col de Chatillon sur Cluses n’est pas le plus difficile, mais l’accumulation des kilomètres et des dénivelés commencent à peser un peu sur nos organismes, alors nous rejoignons Sixt Fer à Cheval en mode récupération, en compagnie de Jules, Eric et Isabelle, partis bien plus tard que nous et qui nous ont fait l’amitié de nous accompagner jusqu’à l’auberge de Salvagny, après un dernier détour surprise pour cause de déviation (200m de dénivelé supplémentaire avec une belle rampe de 12%)

Nous arrivons parmi les derniers, mais peu importe, la moitié de l’objectif est atteint sans fatigue excessive.

L’aubergiste a prévu au menu : salade et carottes râpées, spaghetti à la bolognaise, fromage et salade de fruits… très bien pour des cyclos affamés.

“On tente de s’endormir… en pensant à Joux-Plane”

Et l’on tente de s’endormir… en pensant à Joux-Plane !
Et on se décide : s’il pleut trop demain au réveil, on zappe Joux-Plane pour récupérer le circuit à Tanninges.
Et voilà que la pluie se met à tomber… de plus en plus forte !
Mais le lendemain matin, le ciel est dégagé, la température agréable, les copains motivés, donc … en route pour Joux-Plane !

devant la “Cathédrale” photo : Jules Arnaud

“La photo de groupe nous rassemble…”

On vérifie l’état des jambes, on prend des forces au petit-déjeuner, la photo de groupe nous rassemble devant la “cathédrale” le sommet le plus proche (c’est Maurice, l’enfant du pays, qui nous explique), et on s’échauffe tout en suivant le Giffre jusqu’à Samoëns, où les premiers lacets nous attendent déjà.

Départ prudent, le rythme est trouvé, il faut tenir une quinzaine de kilomètres sur des pentes atteignant parfois les 14%
A mi-pente, au loin, nous apercevons un attroupement de cyclos au bord d’une épingle et, en se rapprochant, Jules, notre Président, qui s’exclame : “Venez voir le Mont Blanc”

“Le Graal promis…”

C’est le Graal promis. La chaîne du Mont-Blanc est face à nous, enfin une partie car des nuages nous cachent sa cime…

Une belle occasion pour fixer cet instant magique par des photos… et pour se reposer un peu aussi, avant de terminer l’ascension qui, d’après Jules est beaucoup plus douce, voire plate… Sacré Jules ! tout lui paraît tellement facile !

A l’arrivée au col, il faut se frayer un passage. Que de monde ! On fait la queue pour être photographié devant le panneau du col, on attend les copains et on amorce la descente pendant quelques hectomètres avant de retrouver une légère pente ascendante jusqu’au col du Ranfolly.
Puis c’est la grande plongée vers Morzine. On se lâche tout en restant prudents sur des portions de route un peu dégradées.
Un ravito est prévu aux Gets avant de poursuivre vers Tanninges, pour monter rapidement, en sens contraire, le col de Chatillon sur Cluses.
La descente vers Marignier est presque rectiligne, suivie d’une piste cyclable reposante jusqu’à Bonneville.
Il faut rejoindre ensuite Saint-Laurent pour apprécier le repas chaud et assis de la mi-journée.

“Un repas bien mérité”

Repas mérité à double titre : une belle côte de plusieurs kilomètres qu’il ne fallait pas sous-estimer sous la chaleur, et la longue file d’attente avant de pointer au contrôle et récupérer un succulent plateau-repas avec jambon cuit, gratin etc… préparé par des “chefs” coiffés.

Après le repas, on hésite : certains vont profiter de la présence du car pour rejoindre Annecy directement ; c’est tentant… Mais allez, c’est notre première cyclomontagnarde, on ira jusqu’au bout, même s’il reste encore 500m de dénivelé et 35 km à avaler et digérer (col des Fleuries et col de la Frettalaz) par de petites routes comportant des raidards, effectués au ralenti, voire un peu à pied.

“Nous faisons partie du gruppetto…”

Nous faisons partie du “gruppetto”, avec Jules, fier et soucieux du bien-être de ses brebis “transhumantes”, Christian et sa sérénité communicative, Fernand avec sa bienveillance et son humour décapant, et Jacques, courageux qui ira jusqu’au bout en dépit de ses douleurs lancinantes aux cervicales.

La dernière descente sur Annecy, elle se savoure !
Et l’on aperçoit au loin notre car avec sa remorque CTG !

“Plutôt joues creuses que Joux-Plane !”

Un peu d’émotion, je reconnais, et les retrouvailles avec les copains, tout autant fatigués, mais la même satisfaction sur les visages, plutôt “joues creuses” que “Joux-Planes”

Beaucoup plus sympa qu’une coupe du nombre, ce jambon de Haute Savoie récompense notre club ! (photo : Jules Arnaud)

Un gros jambon viendra récompenser notre club pour sa belle participation (41 cyclos)
A déguster ensemble pour ne pas oublier qu’une cyclomontagnarde est une belle tranche de vie de cyclo !

Que retenir de ce week-end ?

– Sans être un spécialiste du vélo, on peut se faire plaisir sur de beaux circuits, même longs et accidentés, si l’on s’y prépare un minimum.
– On trouve sur les circuits une réelle solidarité au sein du club, mais aussi chez la plupart des autres participants.
L’organisation du séjour des CTG était au top !
Une préparation minutieuse, une communication efficace, une auberge modeste, mais bien située et suffisante pour l’entre-deux jours.
C’est très rassurant, d’autant plus que nous savions dès le départ que le car était à notre disposition et pouvait nous récupérer en différents points du circuit.
– L’organisation et les prestations de amis cyclos Hauts-Savoyards, qui se sont beaucoup dépensés pour nous accueillir dans de bonnes conditions.

Merci pour tout !

Christiane et JeanPaul

1 Commentaire

    • FRANCIS LARRIBE sur 18/06/2018 à 08:22
    • Répondre

    Bravo, les champions. Ca en fait des cols tout ça !

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