ça s’est passé un dimanche…un dimanche à bicyclette, comme de bien entendu…

chateau_virieuDimanche 19 octobre à 9 h devant l’église de St Cassien, 14 cyclos dont 5 dames (Christine, Evelyne, Marie, Marylène et Véronique), sont prêts à enfourcher leur machine.
Tu as ton GPS et le parcours Jean-Michel, donc tu seras le chef. On te suit m’annonce Fernand, sur un ton décidé !!!
Ouahh !!! Non seulement je n’ai pas ’entré le parcours dans la boîte, mais je ne sais même pas ou on va !!
Rapide coup d’œil sur les fiches de Marie Hélène et de Fernand puis je décide de sauver la face.
On est dimanche, il y a des nouveaux (…lles). J’envisage alors, de relever le défi et  de faire une véritable sortie CYCLO… TOURISTE.
On roule, on regarde les paysages, on discute et on s’arrête éventuellement pour visiter avec, quelque part dans la nature un arrêt casse croûte.
Je connais très bien la région. Mes connaissances devraient pouvoir pallier au manque de préparation …
La matinée est fraîche, le ciel est clair. Une belle journée d’automne s’annonce.
9h15, c’est parti. Direction Charavines en passant par Réaumont, St Blaise du Buis puis la Ravinghouse et Plambois.
Je connais une petite côte dans St Blaise du Buis, avant Planche-Cattin qui devrait mettre en jambes ! Le bref passage à 14% est absorbé sans trop de plaintes.
Avant Plambois, nous longeons ce monument d’archéologie industrielle que sont les forges de Bonpertuis . Je décide subitement de les montrer de plus près et principalement le four à cémenter qui date du 19ème et qui a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques (vive Wikipédia ). Ca valait donc le léger détour. Nous apprenons de plus par le gardien ( je suppose) que les forges fonctionnent toujours et fabriquent en particulier les lames des couteaux Opinel !
Et hop, nous repartons pour Charavines. Il est presque midi, c’est l’arrêt technique pour le ravitaillement.
RAVITAILLEMENT !! Nous ne sommes pas dans un rallye et pourtant on s’y croirait. Quelques uns attendent gentiment que les autres fassent leurs emplettes. Mais de l’autre côté de la rue, il y a le marché. Sans rien demander, un jeune homme traverse la route et nous propose du gâteau au chocolat !!!
MAIS ON N’A RIEN DEMANDE, dis-je. Quelques minutes plus tard, le groupe déguste du cidre, goûte les succulents toasts à la cancoillotte ( fromage à pâte fondue), savoure les gâteaux, dévore le saucisson … bref un ravito de luxe avec des produits locaux et BIO. Non seulement c’est bon, mais les serveuses et serveurs nous font la fête !
Des CTG, pour la plupart en tenue club, ça se remarque et ça s’honorent !
Passage devant le resto qui accueilli dimanche dernier les ‘’anciens’’ du CTG puis direction Le Pin puis Virieu
Les écritures mentionnent le passage au château de Virieu ! Vais-je proposer, comme lors d’une récente sortie club, de monter au château par cette fameuse route connue de quelques uns, mais qui monte fort, FORT. Jusqu’à 20 % … et ça dure au moins 1 km. Je propose du bout des lèvres … mais je remballe vite ma proposition. Tout le monde n’est pas prêt à tenter l’aventure, mis à part les costauds du genre Jules, Hervé, Jean Pierre (entre autres) qui auraient sans doute bien aimé.
D’accord, j’ai compris. Je propose quand même en variante une autre voie peu connue. Après le Pin, direction Valencogne puis à gauche, une toute petite route qui mène à Bouvardière … Rien de bien méchant, mais elle monte sur 500 m et atteint quand même les 19 % !!!!
Aïe, aïe, j’arrive en haut pas trop fier, quelques un(e)s montent à pieds.
Mais sans doute par respect pour mon grand âge, il y a peu de commentaires. J’en conclus que le détour … valait le détour !
Nous atteignons tranquillement le château de Virieu. Je le connais bien, avec ses dépendances, professionnellement et touristiquement. Quelques centaines de mètres de marche à pieds et nous découvrons ce magnifique château du 11ème (bâti en 1010 par Wilfrid de Virieu). Il est dans un état remarquable. François Henri de Virieu ( journaliste de télévision bien connu ) en fit la restauration jusqu’à sa mort. Les séances de photos sont de rigueur.
A ce jour, il est toujours habité par la famille et des visites guidées ( l’après midi ) y sont organisées.
Maintenant, il est temps de casser une bonne croûte. Après le château, nous descendons cette fameuse montée que j’avais écartée. Bien m’en a pris, il valait en effet mieux descendre les 1,2 km et ses pentes comprises entre 14 et 20% !!!
Il y a quelques semaines, Roland Breuil montait cette côte, sans mettre pied à terre !
Sur la petite route qui mène à Valencogne, nous apercevons à l’horizon la masse blanche du Mont Blanc.
Déjeuner à Valencogne ( au même endroit que le rallye “ La Tatoune ”) avec café ou coca à l’auberge de Chourmo,  puis retour par Montferrat et le balcon sud du lac de Paladru (direction Bilieu ). Cette petite route, extrêmement pittoresque  en ce jour d’automne dégage de très belles vues sur le lac.
Tout le groupe est conquis. Même les moins aguerri(e)s enfilent les kilomètres émerveillés.
Mais la partie tourisme n’est pas finie.
Comme la semaine précédente (concentration des anciens du CTG), je ressors de mes tablettes les quelques visites incontournables de notre parcours.
Combien connaissent la ferme de Louisias et la tour de Clermont ??
A la sortie de Charavines, juste après un petit raidillon (et oui encore un à 14%), trône une magnifique grange avec un toit très enveloppant. Construite en 1805, elle  est l’un des plus beaux exemples de l’architecture du Pays Voironnais et est le cœur d’une fabrication de confitures fines (selon Mr Internet). Murs en terre ( pisé), couverture en chaume et superbe charpente traditionnelle. Cette grange (classée) est visitable.
Quelques kilomètres plus loin, le village de Clermont est dominé par la tour de Clermont -Tonerre, reste d’un château du 11ème. Nous roulons environ 700 m sur un chemin caillouteux, puis quelques mètres de marche nous mènent à la ruine. Face à nous, la célèbre Vouise domine le Pays Voironnais. Le village de Chirens s’étale sous nos yeux. Le regard embrasse toute la Chartreuse et les contreforts du Bugey.
Quelques photos souvenirs puis le groupe reprend les petites routes pour regagner St Cassien.
Il est presque 17 h . Nous avons parcourus 73 km et 1050 mètres de dénivelé positif environ.
Bien sûr, les écritures n’ont pas été entièrement respectées, mais par une aussi belle journée d’automne comment ne pas faire découvrir et apprécier ces petites routes des ‘’terres froides’’ pleines de charmes et de paysages variés.
texte écrit par Jean Michel JOYAUD

 

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